27/05/2014

Zombies réinsérés, cannibale, pirates, acteurs ratés, amis imaginaires,vikings ou ados Australiens ?


Si vous avez identifiées toutes les séries dont je parle dans mon titre : bravo, vous êtes aussi accros que moi. Si ce n'est pas le cas, je vais tenter de vous guider dans la jungle impitoyable des diffusions de ces derniers mois. Nous en étions restés à la rentrée de l'automne 2013, ça fait loin, ça va être un peu long, mais il y a du très très bon. Du coup on va classer par thème : ce qu'il fallait absolument voir ces derniers mois, les drôles, les dramatiques, les humaines... et le reste.

Si les 26 séries dont je vous parle ci-dessous ne vous suffisent pas, vous pouvez aussi consulter ma page sur les séries que je vous recommande. Dernière info pratique avant de plonger dans le grand bain, voici mon profil sur betaserie, vous pouvez y suivre au fur et à mesure ce que j'ai vu et comment j'ai noté les épisodes. Toutes les séries ci-dessous ont un lien direct vers betaserie, vous pouvez donc ajouter la série dans votre agenda en deux clics, on va faire comme ça dorénavant d'accord ?

Hop, plongeoir -> yeux de McConaughey.


MUST-SEE



True Detective (saison 1)

Je n'ai pas écrit sur cette série car tout le monde a écrit sur cette série, c'était partout, c'était mérité, c'était phénoménal, parmi ce que la télé a produit de meilleur de toute son histoire. A voir et à revoir pour saisir la beauté de la réalisation, du montage, des arcs narratifs. La différence entre la télévision et le cinéma n'est plus une question de qualité artistique, True Detective (comme Top of the Lake, Utopia ou Hannibal ci-dessous) en sont autant de témoignages. Les pronostics vont bon train sur le casting de la saison 2 qui se passera "dans une Californie que l'on ne voit jamais", je me réjouis.


    Fargo (saison 1) 

    Adapter un long-métrage en série, ça promettait d'être casse-gueule. Au final ce n'est pas l'adaptation du long-métrage des frères Coen, et tant mieux, c'est un hommage à son ambiance, et c'est très réussi. En grande partie grâce au casting fabuleux : Martin Freeman (en loser, lâche, mesquin, mais finalement attachant), Adam Goldberg (en homme de main cruel et tordu), Billy Bob Thornton (sublime psychopathe, performance à la hauteur de Javier Bardem dans No Country for Old Men, avec également une coupe de cheveux à ne pas reproduire chez vous) et Molly Solverson, l'inconnue du lot, qui est géniale en flic plus intelligente et capable que ce que son débile de chef ne veut bien croire. Vous mélangez tout ça, vous ajoutez beaucoup de neige, des diners pourris, des maisons sombres et pleines de lambris et vous avez 10 épisodes palpitants, dont le niveau de glauque atteint facilement l'échelle de Twin Peaks, et qui donnent envie d'en revoir 10 de plus. Le sourire final est un des plus délicieux et inattendu de la saison. Ne ratez pas cette gourmandise. La saison 2 se passera dans la même ambiance, mais avec d'autres personnages et un autre casting, comme pour True Detective, on se réjouit.




    Hannibal (saison 2)

    La première saison m'avait intriguée plus que fascinée, c'était déjà très beau, et les personnages étaient tous là, épaississant à chaque épisode. Permettant à cette saison 2 à couper le souffle de prendre son envol. Depuis Utopia, c'est ce que j'ai vu de plus beau, esthétiquement parlant. C'est glauque à souhait, mais ça, on s'y attendait rien qu'avec le titre. Les scènes culinaires sont extraordinaires, les mises en scènes des meurtres également, on finit par tout trouver beau. Et l'extrême beauté de la violence, liée à la lenteur du rythme remue forcément. D'autant que la réalisation n'hésite pas à multiplier les gros plans, parfois inattendus, et les ralentis glaçant pour mieux apprécier l'esthétique du sang. Cœurs sensibles s'abstenir ! J'ai pris un énorme plaisir à voir le déroulement de cette saison, même si, dès le premier épisode, la scène finale est dévoilée, et donc attendue et mise patiemment en place pendant toute la saison. Un bémol toutefois, l'extrême esthétisation se regarde parfois le nombril et il y a des séquences, à chaque épisode, ou la multiplication des plans, très très beaux mais inutiles, m'a sortie du rythme de la série, pour n'y voir plus que la construction graphique des plans. Contrairement à Utopia où l'esthétisme total nous ramène dans le cœur de l'enjeu dramatique, ici j'ai fini par voir la beauté du sang en perdant tout frisson. Mais c'est tellement beau que je reverrais ces deux saisons avec plaisir pour en saisit totalement les arcs narratifs. Vivement la saison 3, qui promet d'être très différente, j'ai encore faim.

    MOUAHAHAHAHA


    • The Spoils of Babylon (1 saison) : je vous en ai déjà parlé, c'est culte, surtout pour les cinéphiles qui vont s'amuser à compter les centaines de références cinématographiques des plus prestigieuses aux plus crétines.
    • Party Down (2 saisons) : la seconde saison a été diffusée en 2010, ce n'est donc pas une nouveauté, mais je viens de la découvrir. J'ai tellement aimé que j'ai regardé l'intégralité deux fois d'affilée. Feel good série idéale, ces losers magnifiques ne peuvent que vous faire sentir mieux dans votre peau, elle a même mérité son article.

    • Inside No. 9 (6 épisodes) : il n'y a que les british qui savent faire ce genre de séries à l'humour noir inattendu, le concept : 6 épisodes qui ne sont liés que par le fait que leur action se passe au numéro 9 d'une rue. Des cambrioleurs à la fête de famille, en passant le SDF un peu trop collant, les personnages sont truculents mais suffisamment subtiles pour nous surprendre et nous attendrir, même les pires d'entre eux. Impossible de décider quel est mon épisode préféré.




    • Broad City (saison 1) : si vous croyiez que Girls et Sex and the City étaient trash et réalistes, vous allez changer d'avis. Broad City parle de deux meilleures amies, dont un des buts premiers dans la vie est de faire la fête et, éventuellement si nécessaire, de rencontrer quelqu'un pour plus qu'une nuit. On parle cru et vrai, même si c'est exubérant. Les deux actrices (et créatrices de la série) sont hilarantes et arrivent à être crédibles même quand elles sont au maximum de l'absurde. Prudes et pudibonds s'abstenir, hommes sensibles ne supportant pas que des femmes parlent d'eux de la manière dont ils parlent d'elles depuis des siècles... attention à vos parties sensibles. Les autres : enjoy. Je ne comprends pas que cette série n'ait pas fait plus de bruit, entre Broad City et Girls, j'abandonne la seconde sans hésitation !



    • Moone Boy (saison 2) : Peter et son ami imaginaire trentenaire reviennent pour mon plus grand plaisir, ils sont en 1990, toujours en Irlande, et toujours aussi incompétents pour la normalité. On les suivrait au bout du monde sur un radeau.



    • Mixology (saison 1) : 10 inconnus, dans un bar, jusqu'à la fermeture, leur but commun : rentrer avec quelqu'un. Les 11 épisodes saucissonnent la même soirée, dans le même bar. Au premier épisode, si l'esthétique et le montage n'étaient pas aussi bons, j'aurais arrêté. Au fur et à mesure des épisodes, j'ai de plus en plus accroché, les dialogues sont brillants, les 10 personnalités moins cliché qu'il n'y paraît, les flash-back très bien menés. L'épisode final éclaire les arcs narratifs et permet de dire que c'est pas si mal en fait, c'est même mieux que ça. A binge watcher (verbe du 1er groupe) (11 fois 22 minutes, c'est faisable dans la soirée) pour une soirée feel good, comme une bonne comédie romantique pas uniquement faite pour les filles.



    • Silicon Valley (saison 1) : quatre développeurs vivent dans une maison "incubateur". Bon, ok, c'est du nerd à fond, partout, tout le temps. C'est assez drôle, mais totalement cliché. Les situations restent amusantes, même si les personnages sont grossiers et le scénario sans surprises. Restent des séquences hilarantes et des morceaux de dialogues savoureux. Si c'est votre monde, de près ou de loin, ça va soit vous faire rire aux éclats, soit vous énerver par les clichés véhiculés. Si ce n'est pas votre monde, c'est plus drôle que The Big Bang Theory pour tenter une comparaison d'un univers vaguement similaire. Je ne crie pas au génie, mais j'ai bien ri.

    SUSPEMSE

    • Helix (saison 1) : Je laisse Même pas mal vous expliquer en quoi cette série vaut le détour *petite musique d'ascenseur*. Sachez juste que c'est du navet, assez jouissif, entre le complot scientifique, les zombies, les clones et le film d'action, tout ça au cercle polaire. C'est plutôt joli à regarder, et si les acteurs sont souvent grotesques, ça s'insère très bien dans le scénario. Du navet assumé qui passe du sanglant à l'hilarant en quelques secondes. A réserver aux amateurs du genre.

    • Orphan Black (saison 2) : la saison 1 était excellente, elle montait en puissance à chaque épisode, avec ces multiples personnalités incarnées avec brio par Tatiana Maslany. Cette saison 2 n'apporte pas de nouvelle personnalité, on plonge dans l'historique de leur conception, le côté scientifique est plus présent, mais toujours autant incohérent et mal ficelé malheureusement. La performance de Maslany est toujours aussi bonne, mais ça me passionne moins que la première saison. Elle reste de bonne facture et une série originale que je regarde avec un plaisir chaque semaine.



    • In the Flesh (saison 2) : L'épidémie de zombies a eu lieu, on a trouvé un médoc qui permet à ces derniers de retrouver leur personnalité humaine et de couper leur instinct qui leur dicte de chasser les cerveaux humains. La saison 1 posait la question de leur réinsertion dans la société traumatisée, sans la résoudre vraiment. La saison 2 commence avec ce constat et ajoute un pendant politique : et si les zombies n'avaient pas envie de retourner à leur ancienne vie mais plutôt d'en créer une nouvelle. Malaise garanti, problématiques moins tordues et plus proches de nos questionnements éthiques et politiques quotidiens qu'il n'y paraît. Les saisons sont courtes, la Grande-Bretagne fait, encore une fois, preuve d'un grand talent dans la narration et les ambiances.



    SOYONS SÉRIEUX



    • Vikings (saison 2) : la chaîne History avait détonné l'année dernière en programmant la première saison de la série Vikings, on s'attendait à du très bien documenté historiquement, on s'attendait moins à ce que ça bastonne autant, que ça doit aussi beau et que les personnages soient aussi passionnants. Le succès mérité de cette première saison nous offre une deuxième saison (et bientôt une troisième) de toute beauté. Si tu t'es ennuyé avec Game of Thrones cette saison, regarde Viking. Et autant de personnages féminins puissants, indépendants et différents les uns des autres, ça fait du bien.




    • Puberty Blues (saison 2) : Des ados Aussie, entre surf, dope, sexe et... problèmes d'adolescents. L'Australie est définitivement très douées pour les drames adolescents. Ici on est à la fin des années 60, en pleine culture Sea, Sex and Sun mais avec des parents qui eux ont été élevés dans les années 40... Les efforts faits par les deux héroïnes pour faire partie du clan des populaires amènent des moments extrêmement durs, le centre de la série est ce parcours initiatique où le "devenir une femme" n'est pas (qu')une question de sexe. La série est issu d'un livre féministe, l'émancipation des personnalités nous le montre ce douloureux féminisme, par la force, ça ne plaira pas à tous, c'est cru. J'ai adoré.


    LES CLASSIQUES AU LONG COURS

    • Mad Men (saison 7, 1e partie) : encore plus bas, encore plus noire, il faut que ça cesse. Heureusement que la magnifique Peggy continue d'évoluer, les non-changements de Don et des autres personnages masculins m'épuisent, même si le visuel est toujours aussi intéressant, il n'y a plus de grande surprise. Le rythme global et le rythme de chaque épisode restent brillants, mais cette série méritait-elle autant de saisons ?
    • Game of Thrones (saison 4) : on s'ennuie un peu non ? J'attends une scène à base de trône-mais-pas-celui-qu'on-pense depuis le premier épisode. Mais on s'ennuyait autant dans le bouquin. Restent quelques séquences impressionnantes, mais cette saison aurait été emballée en 1h, ça ne m'aurait pas gênée. Vivement la saison 5.
    • Shameless (saison 4) : la saison fut laborieuse, heureusement que Lip est magnifique, que Carl devient un vrai personnage et que Debbie est sortie de son enfance trop rose pour être vraie, sans ces trois personnages, les déboires de Fiona et de Frank nous laisseraient de marbre. J'espère que c'était une saison de transition et j'attends de grandes choses pour la saison 5 (dont le retour de Jimmy, annoncé au générique, mais comment les scénaristes vont-ils nous faire avaler ça ?).
    • Scandal (saison 3) : les grands yeux pleureurs d'Olivia Pope me fatiguent autant que la couardise du Président. Quelques intrigues secondaires ont continué à m'intéresser du coin de l'oeil, mais Shoda Rhimes n'a plus autant de grâce à mes yeux, j'ai fini par abandonner ses autres séries (Grey's Anatomy et Private Practice), celle-ci risque le même sort si une fin n'est pas articulée bientôt (ce que la créatrice n'a apparemment pas du tout prévu).
    • Community (saison 5) : cette cinquième saison était moins flamboyante que les précédentes, à force de remplacer les plus troublions par des show-runner dans l'équipe de prod, forcément ça fait des dégâts sur le style inimitable de cette farce unique. J'espère qu'ils réussiront leur pari de #SixSeasonAndAMovie quand même.
    • Glee (saison 5) : oui, je regarde Glee, il fallait que je fasse mon coming out un jour ou l'autre. Pourquoi ? Parce qu'au milieu de la guimauve et des bons sentiments dégoulinants, il y a des moments de grâce qui, diffusés sur la très conservatrice FOX (euphémisme bonjour), font du bien par où sa passe (les yeux et le cœur).


    A OUBLIER

    • Black Box (saison 1) : ça commence plutôt joliment, avec un pilote magnifique. L'héroïne est une spécialiste mondiale du cerveau et de ses troubles, mais elle cache un terrible secret (c'est là où ça pêche, on a déjà vu ça 4'582 fois environ) : elle est bipolaire. Alors c'est pas mal foutu, plutôt joli, sauf qu'au bout du deuxième épisode on comprend que chaque épisode sera basé sur le cas de deux de ses patients et une petite avancée de sa vie à elle : va-t-elle prendre ses médocs ou pas. Décevant alors que prometteur, vous pouvez vous en passer à moins d'être passionné par la bipolarité.
    • Crisis (saison 1) : une école pour les enfants de l'élite américaine, un kidnapping, un complot, des parents affolés, des amourettes adolescentes, une série qu'on a l'impression d'avoir déjà vue, qui aurait été intéressante dans les années 90, aujourd'hui on veut autre chose, l'exercice est raté.
    • The 100 (saison 1) : après une bombe atomique, l'humanité n'existe plus que sur une station orbitale, 100 ans plus tard, 100 adolescents (comme par hasard) sont envoyés sur Terre pour découvrir si la planète est habitable à nouveau. Mais ils ne sont pas seuls... Navetissime, tellement que ça en devient drôle, le méchant n'est pas vraiment méchant, c'est pour protéger sa petite sœur, la gentille et très moralisatrice est blonde, alors on lui pardonne (on parie qu'ils finissent par tomber amoureux ?), les habitants de la Terre (oui, d'autres humains ont survécus en fait, donc tout le scénario tombe à l'eau)(et ne me demandez pas pourquoi, mais ils sont revenus à un genre de tribu primitive façon préhistoire, en 100 ans, lol). Bref, abstenez-vous à moins d'être fan de navet (comme moi).
      • Black Sails (saison 1) : une série de pirate, youpie ça va être trop bien. Et puis non. Les quelques scènes marines m'ont laissée une moue dubitative, tout le reste de la série se passe dans la capitale d'une île, tout ça pour y ajouter des fesses quoi, mouarf. Le scénario est inexistant, on voulait juste montrer du pirate et de la fesse. J'espère que Crossbones qui débute le 31 mai avec John Hiiiiiiii Malkovitch, sera meilleure !



      Si vous avez lu ce billet jusqu'ici, c'est que les séries vous passionnent autant que moi. Pour vous, une série à voir absolument : The Writers' Room... une série sur les séries. Jim Rash (le comédien qui joue le rôle du proviseur dans Community) reçoit les scénaristes et créateurs de séries dans son studio. Les discussions sont très polissées et hollywoodienne (tout le monde est formidable, personne n'aurait cru au succès, leurs fans sont les meilleurs du monde), mais derrière cette façade lisse, on apprend de jolies choses sur les femmes et les hommes derrière les séries les plus vues du moment. Chaque épisode dure une vingtaine de minutes, c'est la deuxième saison (la première saison comporte 6 épisodes), c'est inégal évidemment vu que chaque épisode parle d'une autre série, mais assez fascinant. C'est à cause de The Writers' Room que je me suis remise à The Walking Dead que j'avais abandonnée à la fin de la première saison... et qui méritait largement d'être reprise.




      8 commentaires:

      1. Pour Mad Men la réponse est: Non il ne fallait pas autant de saison. Il fallait continuer the hour pour la dose de 60's comm' et Breathless parce qu'il fallait continuer Breathless. BooOOouuuhhhH! *intense frustration*

        Glee: oui. (Même que des fois je pleure. Mais si tu le répète je nierais.)

        Je suis très contente de ce billet. Très très contente. Merci.

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        1. (Moi aussi #glee.)
          (Je vais devoir te tuer maintenant.)

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        2. Merde.
          (on va devoir boire des verres bientôt surtout. Si ça se trouve on boira assez pour oublier toutes ces horreurs qu'on sait l'une sur l'autre)

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      2. GoT, on ne s'ennuie pas trop à mon avis pour les scènes à Port Réal mais c'est parce que c'est l'adaptation de la fin du bouquin le plus rythmé, donc ça aide. Le Mur, au delà du Mur, et puis Meereen en revanche c'est pas génial (je suis charitable).

        Mad Men prend un malin plaisir en avançant tout en faisant du surplace c'est déstabilisant... J'ai un peu de mal à voir que Peggy progresse aussi car elle est quand même chaperonnée par un homme. Y a peut être que moi qui vois/pense ça, mais j'imaginais une série plus militante pour les femmes.
        A part ça, au rythme où je regarde, il me reste 2547 saisons de retard toutes séries confondues.

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        1. Pour GoT, ce bouquin est celui qui m'a le plus ennuyé de la série, à part ce qui se passe à Port Real et pour Arya, c'est donc normal que cette saison me fasse le même effet. Au vu du dernier épisode en date, je remarque néanmoins qu'il est très critiqué, en bien ou en mal, avec des points de vue parfois opposés... ce qui implique qu'il est réussi : il fait parler et réagir.

          Pour Peggy, je comprends ce que tu veux dire, mais c'est justement là que je trouve la série très finement construite : on a eu l'impression qu'elle allait s'affranchir totalement, mais non, ce n'est pas le cas, elle est toujours sous un joug totalement masculin. La phrase "You did a great job for a woman" était particulièrement forte à ce niveau-ci. La série montre à quel point, malgré tout le talent et le travail fourni, elle ne sera jamais considérée comme une égale. C'est en soit du militantisme de montrer cette réalité du plafond de verre qui était quelques échelons plus bas qu'il ne l'est aujourd'hui, c'est en ça que je trouve brillant ET émancipant pour un spectateur du XXIe siècle.

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      3. Pas tout à fait d'accord en ce concerne Black Box. La série s'est améliorée une fois l'introduction de la bipolarité de l'héroïne évacuée (même si ça reste en partie du déjà vu).

        Et je trouve que le deuxième épisode de Inside No. 9 ("A Quiet Night In") sort clairement du lot.

        Ah, et peut-être est-ce trop récent (2 semaines après Fargo) ou ne connais-tu pas, mais Happy Valley est une nouvelle minisérie anglaise (encore une!) à ne pas manquer.

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        1. J'ai continué à regarder Black Box jusqu'au 6e épisode, le côté narration sérielle appauvrit vraiment le fond et m'a ôté toute curiosité pour la suite.

          Happy Valley, noté, merci :-)

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      4. Il est vrai que la première saison de Black Sails était très fade mais quelle montée en puissance depuis ! Les personnages du Capitaine Flint et de John Silver se développent, la seconde saison retournant en arrière pour montrer l'histoire passée de Flint, la troisième implique de nouveaux acteurs, l'armée anglaise qui veut remettre de l'ordre à Nassau, et de nouvelles alliances.

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