06/10/2016

Rentrée des séries - automne 2016



Hey salut ! Je vous ai manqué ? Je n'ai jamais autant peu blogué que durant le mois de septembre, je sais bien que ça ne préoccupe que moi, mais ça m'a manqué. Et j'ai pleiiiiin de trucs sur le feu à vous raconter. Mais le plus urgent imminent important primordial de vie ou de mort, c'est évidemment la rentrée des séries.

Depuis quelques années, cette forme de narration visuelle a de plus en plus de succès, elle commence même à influencer le cinéma. De moins en moins de gens vont au cinéma, de plus en plus de gens regardent des séries. De plus en plus d'artistes reconnus du cinéma se tournent vers les séries pour raconter des histoires qu'il serait difficile de "caser" en 1h30. Au contraire, de plus en plus de séries ne veut pas dire de plus en plus d'histoires originales, et certaines tentent le pari, avec plus ou moins de brio, d'étendre un histoire d'1h30 en 1 saison de 10 épisodes, voire 5 saisons. C'est le cas avec une des séries les plus attendues de cette rentrée, dont je vous reparle ci-dessous.


Pour les autres, comme il y en a de plus en plus, je ne vois plus tout ce qui sort, ce serait impossible (à moins qu'un mécène ne souhaite me financer), mais je fais une sélection large de ce qui, à mon avis, a du potentiel. De cette sélection de pilotes, j'en élimine une partie dès le premier épisode, je ne vais pas vous faire perdre du temps avec celles-ci, de celles qui restent, j'en élimine encore après le 3e ou 4e épisode. Le dernier tri se fait à la fin de la 1ère saison, peu restent dans mon calendrier final, mais en général, si elles y sont, je les regarde jusqu'à la dernière saison, sauf exceptions.


Comme c'est la rentrée, je vais vous parler de ce que j'ai aimé ces derniers mois, et aussi des petites nouvelles dont je n'ai pas forcément vu la saison entière mais qui me paraissent intéressantes.


(Pfiou, ça se sent que ça me manquait de vous écrire hein, c'est beaucoup trop détaillé comme intro, passons au vif du sujet.)






The Night Of (mini série)

Si vous ne deviez voir qu'une série, de toutes celles que je vais citer dans cet article, ce serait celle-ci.
Naz se réveille dans une cuisine, au milieu de la nuit, après une soirée arrosée avec une inconnue. En remontant dans la chambre pour chercher ses habits pour partir, il se rend compte qu'elle a été poignardée de très nombreux coups de couteau. Il s'enfuit. La police l'arrête et le met en prison. Un avocat, plus habitué aux petits délits qu'aux procès pour meurtre, croit en son innocence et va le défendre.
C'est une série dont le scénario et le découpage visuel sont extrêmement précis, ce qui permet de mener le spectateur par le bout du nez : Naz est évidemment innocent, en êtes-vous sûrs, et s'il était coupable ? L'ambiance est très sombre, le traitement de l'image légèrement désaturé montre un monde cruel, injuste, une justice aveugle, inhumaine. Vraiment ? Et si deux individus qui font vraiment leur boulot permettaient de sauver un innocent ?
Cette série parle du système judiciaire américain et de ses failles, bien sûr, il parle aussi de racisme, de la drogue en prison, de la violence en prison, du système carcéral qui peut transformer un innocent en délinquant. Elle est surtout incroyable au niveau de son casting : John Turturro est parfait en avocat minable mais passionné, Riz Ahmed est une révélation indéniable, toute la tension de la série fonctionne grâce à la subtilité de son regard et à son amplitude émotionnelle. Bluffée et séduite je suis.




Westworld (saison 1)


La série est basée sur un film qui est basé sur un livre, ces deux derniers de Michael Crichton (Jurassic Parc, Urgences). Cette adaptation est menée par J.J. Abrams (faut-il encore le présenter ? Lost, Alias, Fringe, Mission Impossible, Star Trek, Star Wars, Super 8, etc.), Lisa Jay Nolan (scénariste de Pushing Daisies, Burnt Notice) et son époux Jonathan Nolan (scénariste pour Memento, Interstellar, les Batmans réalisés par son frère Christopher Nolan). Au casting, rien de moins que Ed Harris, Anthony Hopkins, Evan Rachel Woods et plein d'acteurs recyclés dont le nom ne vous dit rien mais que vous reconnaitrez castés dans des rôles où on les aime déjà (le gentil-brillant de Hunger Games, la politicienne de Borgen, etc.). Pourquoi tout ce name droping sans un mot sur la série ? Parce qu'avant même qu'elle n'existe, elle a été désignée par HBO comme dauphine de Game of Thrones qui va entamer bientôt son ultime saison, la chaîne a donc besoin d'une locomotive, et elle a mis tous les moyens possibles pour que ça marche : les meilleurs dans leurs domaines pour création/scénario/réalisation/production, un casting infaillible, des très gros moyens pour une production visuelle très ambitieuse.

Tout ceci au service d'un histoire qui intrigue absolument tout le monde : un parc d'attraction d'un nouveau genre, où, pour une coquette somme d'argent, le visiteur peut passer ses vacances dans un monde très cohérent et convaincant de western dont les habitants sont des androïdes si bien conçus qu'on ne les distingue pas des humains. Les androïdes respectent évidemment les lois Asimoviennes, comme tous les univers robotiques connus à ce jour, et sont donc incapables de faire du mal à un être vivant. Evidemment, il va y avoir un bug (et même très littéralement). L'intérêt réside dans le fait que cette histoire permet de cumuler les genres, et les spectateurs de séries adorent les genres. Ici on trouve du western, un monde futuriste, un côté film d'angoisse/d'horreur car tout est très sombre et inquiétant, une réflexion sur le futur de l'humanité/les robots.

Tout pour cartonner donc... mais si la recette magique pour que ça marche à tous les coups n'existait pas, et si, au milieu de cette formidable opération de HBO-JJ Abrams, il y avait aussi un bug, une petite mouche qui viendrait pourrir les rouages de la machine et qui ferait que les 5 saisons déjà prévues pour développer l'arc narratif global ne soient pas plébiscitées par le public. On verra, pour l'instant c'est absolument magnifique visuellement, mais le rythme lent du premier épisode a déjà fait perdre à la série de nombreux spectateurs. On en reparle à la fin de la première saison (et bientôt à la radio... je vous en dis plus dès que je peux.)




American Horror Story - Roanoke (saison 6)


Pourquoi je parle d'une série qui en est déjà à sa sixième saison ici ? Parce que c'est le principe même de cette série : chaque saison raconte une toute nouvelle histoire, dans un tout nouveau décor, à une toute nouvelle époque, avec de tous nouveaux personnages, mais incarnés chaque saison par le même casting. Si vous aimez American Horror Story, vous savez que toutes les saisons ne sont pas égales en qualité, j'ai aimé Murder House, adoré Asylum, trouvé Coven ridicule, adoré Freak Show, me suis ennuyée devant Hotel. Qu'en est-il pour Roanoke ? L'ambiance est campagnarde, un manoir perdu dans une forêt où il y a des esprits/sorciers, un jeune couple qui s'installe, que va-t-il se passer ? Je n'en sais encore rien sinon que je vais adorer me faire peur avec Katy Bates en horrible sorcière. Ce que je trouve très prometteur, c'est le dispositif : des interviews des protagonistes (le jeune couple et la soeur du marié) qui racontent leurs souvenirs, coupés de moments de "reconstitutions des faits" comme dans les émissions de crimes à la télé, et donc le même personnage est interprété par deux comédiens, selon s'il est dans le monde de l'interview ou dans celui des reconstitutions, ce qui est absolument passionnant à observer au niveau des jeux d'acteurs. Et c'est toujours aussi léché visuellement, le montage son est toujours autant soigné, et on sursaute de trouille pour de vrai. Je vous encourage vivement à vous laisser envoûter par l'horreur façon Roanoke.




Braindead (saison 1)


Si je vous dis que c'est un mash up entre House of Cards et Mars Attack, vous suivez ? Je ne vais pas vous dévoiler l'intrigue, tout à fait absurde à base de pouvoir à Washington, de fourmis de l'espace, et de complot politique, juste vous donner quelques éléments qui doivent vous faire envie de voir cette merveille qui ne se prend jamais au sérieux. Les "last week on Braindead" sont chantés par un type avec une guitare qui raconte des conneries, et tu peux chanter avec lui en karoké (je l'ai fait chaque semaine) ; oui, c'est bien un chien en chocolat que vous voyez sur cette image ; il y a une scène de sexe avec Michael Moore himself qui fait vomir un Républicain ; vous ne trouverez plus jamais les fleurs de cerisiers apaisantes ; l'alcool est considéré comme une arme puissante pour reconnaître un individu contaminé par les aliens (il n'en boit pas), à l'inverse des smoothies verts (il ne boit que ça) ; le même principe s'applique au sexe (humain) et au footing (dangereux aliens) ; il y a un scientifique parano qui se promène partout avec une mini cage de Faraday pour y mettre le téléphone de tous ses interlocuteurs, et au final c'est lui qui a raison. Et sinon c'est très rythmé, bien joué, très bien écrit et les dialogues m'ont fait rire à haute voix plusieurs fois par épisode.





Narcos (saison 1 & 2)


Narcos raconte la lutte du gouvernement Colombien et de la CIA contre le cartel de Medellìn de Pablo Escobar. Deux points de vue s'opposent, celui qui suit Pablo, et celui qui est raconté en voix off par l'agent de la CIA en charge du dossier.
La re-création visuelle des années 80 en Colombie est extrêmement bien faite, le scénario est très érudit sur les faits qui se sont déroulés (même s'il se permet de border les trous de manière critiquée par les spécialistes du sujet), le casting est impeccable. C'est une série très plaisante à suivre aussi quand on parle espagnol car les accents, pour une fois, sont respectés et travaillés.
C'est évidemment une série violente, mais il est impossible de raconter cette histoire sans violence. Ce qui j'ai trouvé de plus intéressant c'est combien est palpable le charisme de Pablo Escobar, ce qui nous permet de comprendre combien une partie des habitants de Medellín, malgré la violence qu'il faisait régner sur leur ville, idolâtrait cet homme. J'ai adoré cette série que je vous recommande de bingewatcher les deux saisons à la suite, elle a été écrite pour que ce soit idéal ainsi.







Queen of the South (saison 1)


Cette série est l'adaptation du roman La Reina del Sur de Arthuro Perez-Reverte que j'avais adoré, j'étais donc très inquiète sur la version US qui allait en être faite (ce roman avait déjà été adapté en série en Amérique Latine avec un résultat mitigé). Le compagnon de Theresa faisait partie d'un cartel de drogue, il est tué, elle s'enfuit avec un document qui peut faire tomber tout le cartel. La série va nous raconter son ascension depuis cette fuite originelle, jusqu'à ce qu'elle devienne la reine du cartel. On sait dès le début de la série que ce sera son destin, car dans les moments les plus difficiles, elle a des visions d'elle-même plus tard, qui s'encourage à surpasser toutes les épreuves.
La réalisation visuelle n'est pas époustouflante mais correcte, c'est très rythmé, l'actrice principale est fabuleuse. Ce qui marche pour moi ici, c'est surtout le scénario : je veux vraiment savoir comment elle va gravir les échelons, car son destin paraît totalement impossible. Je trépigne de voir la suite.

Avec Narcos ci-dessus, ça fait deux séries qui parlent de drogue en Amérique Latine... vivement que d'autres histoires soient produites qui présentent ce continent autrement...







The Exorcist (saison 1)


Oui, c'est le remake du film, en série. Comme je le disais ci-dessus, la question est : est-il vraiment indispensable d'étirer une histoire qui tient en 1h30 en 10h ? J'étais prête à détester. Et puis Genna Davis, et puis un prêtre super sexy et torturé, et un deuxième encore plus torturé, et puis des effets spéciaux forcément beaucoup mieux qu'en 1973 (avec Westworld, ça fait deux films de 1973 adaptés cette rentrée !), et puis allez, je regarde au moins jusqu'au premier démon... et je suis restée crochée, pas passionnée, mais suffisamment crochée pour savoir que je vais regarder au moins jusqu'à la fin de cette première saison. Et cette musique...




Stranger Things (saison 1)

Je vous ai déjà dit mon énorme plaisir à voir ce bijou de l'été. J'en rajoute une couche au cas où certains d'entre vous n'auraient pas encore succombé. Ne faites pas la fine bouche : oui, tout le monde adore, ne soyez pas snob, c'est mérité.







SITCOMS


J'ai retenu 5 sorties de sitcoms sur plusieurs dizaines qui seront pour la plupart oubliées avant même la fin de leur première saison. J'en ai détesté deux, trouvé une moyenne, et j'aime beaucoup deux d'entre elles. Un petit mot sur celles que je n'ai pas aimé pour commencer : High Maintenance et Easy. Toutes deux sont construites selon le même artifice : chaque épisode est indépendant, mais ils sont liés par une thématique. Pour High Maintenance, c'est le dealer d'herbe qui se rend à chaque fois chez d'autres clients. Pour Easy, ce sont des histoires de couples où un des personnage très secondaire d'un épisode devient le personnage principal de l'épisode suivant. Smart n'est-ce pas ? Et bien c'est exactement ce qui m'a hérissé le poil dans les deux séries. Ça se prétend original mais ça ne l'est pas, c'est de la dramédie de hipster désabusé qui me donne envie de distribuer des baffes à tous : créateurs, scénaristes, équipe technique qui cherche l'image "réaliste sale", réalisation et direction d'acteurs. C'est pédant et snob et en même temps ça prend le spectateur pour un ignare. Bref, j'ai détesté.

This is Us est l'histoire de triplés, enfin, c'est ce qu'on comprend à la fin du pilote. Les personnages sont touchants, le pilote est extrêmement bien fait, on est déjà très attachés à eux et leur parents après un seul épisode. Mais ça se gâte un peu dans le deuxième, où la narration redevient classique après le twist du pilote, et les clichés s'installent. J'ai très peur qu'elle ne s'essouffle très rapidement et devienne banale. Verdict en fin de saison.

Deux autres séries m'ont donné envie de les suivre durant cette première saison : Speechless et Better Things. Toute les deux parlent de mères de famille charismatiques, incarnées respectivement par les géniales Minnie Driver et Pamela Adlon et ça fait plaisir de voir des femmes de plus de 25 ans, avoir des rôles principaux. Mais c'est la seule chose qui relie ces séries. Speechless raconte le quotidien d'une famille dont un des trois enfants est très lourdement handicapé et leur arrivée dans une nouvelle école,  c'est tendre, caustique et drôle, non politiquement correct et gentiment déjanté. Better Things raconte le quotidien d'une actrice et mère de famille, incarnée par la créatrice et scénariste et productrice (avec le soutien de Louis CK) et mythique Pamela Adlon que j'adore, c'est un bonheur de découvrir son univers, son rythme, son discours, après tant de rôle où elle prêtait son talent à la plume des autres. Ces deux séries sont sympathiques et touchantes, elles ne sont pas indispensables.




TENDANCE 2016 : black is beautiful


Mais, que se passe-t-il funambuline, tu ne regardes que des séries sans aucun noir au casting ? C'est un scandale ! Et non, c'est que je leur ai gardé une petite place à part, car depuis deux ans, un nouveau type de série est en train d'émerger, et il fait scandale parce que... vous ne devinerez jamais... des spectateurs blancs se plaignent que les castings soient entièrement noirs et ils trouvent ça raciste, les pauvres, ils n'ont pas l'habitude de ne pas être au centre de leurs objets culturels, et ça les déprime.



Du coup, je leur fais une place exprès plus grande et thématique, si tu ne supportes pas de voir des castings qui ne te ressemblent pas (et tu n'es donc ni une femme, ni un vieux, ni un handicapé, ni gay, bref, tu es un homme blanc), voici les séries à éviter. Pour tous les autres, je recommande :

  • Atlanta (saison 1) : Un jeune père, sans job, ni thune, cherche sa place. Une série sur l'errance, le doute, la quête d'identité, sur ce que veut dire être adulte. C'est bien écrit, très bien joué, le rythme est parfois un peu hésitant, mais cela colle au flottement du personnage.
  • Marvel's Luke Cage (saison 1) : Dans les séries Marvel, après Daredevil et Jessica Jones, c'est au tour de Luke Cage. La différence ? Il est noir, et son terrain de bataille c'est Harlem, un Harlem avant gentrification. L'univers visuel est tout aussi sombre et esthétique que les deux précédentes adaptation de Marvel sélectionnées par Netflix, le rythme est aussi péchu, on n'a pas peur du sang et des grimaces de souffrance, plus le héros est torturé mieux c'est. Mike Colter est casté pour la première fois en protagoniste principal et il crève l'écran. Extrêmement plaisant pour qui aime ce genre d'univers. (Apparemment totalement choquant pour les accrocs à Marvel qui ne comprennent pas un univers totalement afroaméricain, c'est cette série qui a lancé la polémique citée ci-dessus.)
  • The Get Down (saison 1) : L'histoire de quatre adolescents du Bronx qui se lancent dans le hip hop dans les années 1970. Les séries musicales sont tendances en ce moment, avec Empire (qui raconte la saga d'une famille qui tient une grande maison de disque, également avec un casting entièrement afroaméricain, qui en est à sa 3e saison), ou Vinyl qui se situe à la même période (mais qui a fait un relatif flop à sa sortie, certains ont aimé, j'ai baillé aux corneilles, elle n'a pas été renouvelée). Mais The Get Down est plusieurs têtes au-dessus de la mêlée, par ses qualités visuelles, par son casting, par l'univers de ce Bronx détruit et violent extrêmement bien rendu, par ses références qui paraissent authentiques (je n'y connais rien, donc je ne peux pas me rendre compte). C'est une très très très belle première saison et je vais sans aucune doute suivre cette série jusqu'à sa dernière saison, pourvu qu'elles soient nombreuses !
  • Queen Sugar (saison 1) : Suite au décès de leur père, trois frères et soeurs très différents qui s'étaient perdus de vue doivent reprendre la ferme familiale. C'est construit comme une grande saga "du Sud", avec les même ressorts narratifs, et les mêmes ambitions... mais le casting est noir. C'est ici une très grande partie de l'ambiance, de l'histoire, des difficultés, et aussi l'originalité de cette série qui reprend les codes d'autres sagas familiales du genre en les tordant, car ils ne sont tout simplement pas adaptables tels quels pour des personnages envers lesquels la société ne réagit pas de la même manière. Subtile et plutôt ambitieux, je me réjouis de voir où ça va mener !
  • The Book of Negroes (mini-série) Après la musique, les esclaves, ce ne serait pas un peu cliché tout ça ? Oui, et en même temps n'est-il pas d'autant plus important de raconter ces histoires ? N'est-il pas primordial de les raconter avec un nouveau point de vue : celui de l'esclave et pas celui du maître. Cette fresque historique extrêmement ambitieuse est tirée d'un roman de Lawrence Hill, elle suit le destin d'une femme, de son kidnapping en Afrique, à ses premiers postes d'esclaves en Caroline du Sud, jusqu'à son affranchissement, suivi de son combat pour aider d'autres esclaves. La saga se poursuit quand elle retourne sur le continent africain avec les fondateurs de Freetown, puis en Angleterre où elle finira ses jours. C'est dense, historiquement très fouillé, j'ai appris un très grand nombre de moments historiques dont je n'avais jamais entendu parler (j'ai été consulter wikipedia sur des batailles, des lieux, des villes, des personnages, presque à chaque épisode). C'est aussi très bien fait visuellement, la protagoniste principale est admirable. Je vous recommande vivement cette mini-série en 6 épisodes !





Et pourquoi pas les latinos ? L'Amérique Latine est un continent qui produit un nombre de telenovelas insensé, pour tous les goûts, très faciles à voir sur le câble aux Etats-Unis, donc le manque de représentation ne se fait pas ressentir de la même manière.

Et pourquoi pas les asiatiques ? Il y a l'hilarante Fresh off the boat et la parfaite Master of None, peut-être que ça fera des émules ?

On parie sur des séries avec des castings amérindiens et arabes pour 2017 ?



Encore plus ? Encore plus.



D'autres séries vont débuter dans les semaines qui viennent, j'attends avec grande impatience : 

  • The Young Pope écrit et réalisé par Paolo Sorrentino, ça peut être formidable (ou imbuvable)
  • American Gods parce que c'est une adaptation de Neil Gaiman
  • Good Girls Revolts nouveau Mad Men wanna be... ça passe ou ça casse
  • Black Mirror (saison 3) si je dois expliquer pourquoi c'est que vous devez lire ça
  • The Affair (saison 3) parce que la saison 2 était encore mieux que la première, plus sombre, plus complexe, est-il encore possible de monter en puissance ?


Je continue à regarder avec un énorme plaisir : 

  • Transparent (saison 3) la série est plus que passionnante, elle est importante et historique
  • The Fall (saison 3) encore plus de noirceur
  • Shameless (saison 7) youpie, Frank est vivant
  • You're the Worst (saison 3) une sitcom où tous les personnages sont détestables, et pourtant attachants, où on parle de PTSD, de suicide, de dépression, d'alcoolisme, de deuil... et qui reste drôle, quel talent !
  • Bob's Burgers (saison 7) vous aussi vous vérifiez à chaque fois l'ardoise avec le burger du jour?
  • Halt and Catch Fire (saison 3) la saison 1 était géniale, la 2 molle, la 3 est parfaite



Et vous ? Des découvertes que j'aurais ratées ?

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