"C'est le morceau de sucre qui aide la médeciiiiiiine à couler, la médeciiiiine à couler, la médecine à couler." Qui parmi vous n'a pas encore cette chanson en tête ?
Mary Poppins, comme
Sissi l'impératrice,
Le Miracle de la 34e rue ou encore toute la collection des vieux Walt Disney (
Merlin l'enchanteur,
Rox et Rouky,
les Aristochats,
Robin des Bois,
Le Livre de la Jungle,
La Belle et le Clochard, ...) étaient les films traditionnellement programmé le matin entre noël et nouvel an quand tous les trentenaires dont je fais partie regardaient la télé enfant. Le matin c'était idéal, les parents cuvaient des longs repas des fêtes, ils avaient la grasse matinée pour eux et pour nous ces magiques histoires dont on ne décollait pas.
C'est cette période de fêtes de fin d'année qui nous a probablement tous donné goût aux
feel good movies, ces films gourmandises, ces films qui réconfortent, ces films intemporels qui n'ont aucun besoin d'être réalistes, cohérents, philosphiques ou brillamment mis en scène pour nous plonger dans deux heures d'état béat-marshmallow. Exactement ce dont on a besoin dans ces jours gris de fin d'année, non ?
Je vous ai préparé une petite liste, non exhaustive évidemment, n'hésitez pas à ajouter vos films dans les commentaires. Merci à tous ceux qui m'ont listé les leurs
sur facebook !
Tout d'abord, tentons une définition. Un
feel good movie "de noël" ne doit pas être trop violent, ni sexuel, sa fin ne doit pas être trop triste, il doit être léger, facile, drôle. Si sa musique vous reste en tête pendant plusieurs jours pour
pourrir vos followers twitter vous permettre de garder cette humeur béate-marshmallow c'est un plus indéniable. S'il vous raconte une histoire avec un narrateur aussi. Et enfin, surtout, c'est un film que vous avez envie de montrer aux enfants autour de vous, en leur racontant combien vous adoriez ça quand vous étiez plus petit (attention, certaines réactions du type "c'est nul" face aux joyaux cinématographiques de votre enfance peuvent douloureusement vous rappeler que vous êtes un vieux ringard totalement dépassé, il vous faudra alors revoir un feel good movie seul sous une couverture avec un pot de crème glacé ou un chocolat chaud avec crème chantilly pour faire passer ce douloureux constat).
Les films musicaux
Mon must à moi c'est
Mary Poppins, je connais toutes les chansons en français ET en anglais par coeur. Si vous avez peur de ne plus aimer, vous avez grandement tort, regardez-le en VO, vous allez voir c'est toujours aussi magique qu'en 1964 (même si je n'étais pas née). Si vous voulez encore plus de Julie Andrews, il y a
La Mélodie du Bonheur (déconseillé aux diabétiques) ou le merveilleux
Victor/Victoria, un de mes films favoris, mais on sort un peu de l'exercice.
Sinon, tournez-vous vers le sublime Gene Kelly avec
Singin in the Rain, parce qu'il n'a pas pris une ride (ni le film, ni Gene Kelly), mais vous pourriez aussi voir
An American in Paris avec le même plaisir (en VO s'il-vous plaît !).
Et si les vieux films vous ennuient, il y a le top du top des années 80 pour la midinette au fond de vous, avec les mythiques
Grease,
Dirty Dancing,
Flashdance et
Fame. Si vous ne les avez pas revu depuis votre adolescence, préparez-vous au choc de la VO : c'est beaucoup moins tarte qu'il n'y paraît, voire même plutôt excellent. Le montage et la lumière de
Flashdance sont somptueux et
Fame a un rythme incroyable. (Pour préparer cette liste, j'ai revu également
Saturday Night Fever, j'avais oublié à quel point il est trash, glauque et déprimant, à éliminer des feel good movies à tout prix.)
Dans les films musicaux, il y a aussi les déjantés
La Petite Boutique des Horreurs,
Cry Baby et, évidemment,
The Rocky Horror Picture Show qui me mettent toujours dans un état de béatitude presque génant.
La Fantasy
S'il y a bien un moment où ce genre de film avec des créatures magiques et des morales à la guimauve où les méchantes sorcières perdent à la fin passent bien, c'est pendant les fêtes. Mon trio de tête est composé du mythique
The Princess Bride, de
L'histoire sans fin (dont malheureusement les effets spéciaux ont trèèèèès mal vieillis), et de
Willow, que je pourrais voir, et revoir, et revoir encore sans me lasser.
Et maintenant l'anecdote façon "à la troisième minute de cette vidéo vous allez retrouver foi en l'humanité" (ce sera interdit en 2015, comme "les 10 plus belles photos de chats-trop-mignons-qui-dorment-sur-des-chiens-avec-des-hamsters-qui-utilisent-des-objets" d'ailleurs, IN-TER-DIT) : vous voyez Inigo Montoya (
you killed my father, prepare to die) et Saul Berenson de
Homeland, et bien c'est le même acteur. Oui. Bam.
Je profite de votre choc pour dire que oui, c'est aussi le bon moment pour revoir les 6
Star Wars dans l'ordre chronologique de l'histoire, les 4
Alien et pourquoi pas le
Seigneur des Anneaux d'ailleurs.
Les films pour ados dans leur trentaine
Le mythique
Ghost Busters (who you gonna call?), la quintescence de l'awsomeness de Bill Murray, bonheur total (mais pas le deux, trop mal vieilli). Pareil jouissance pour la série de
Back to the Future, toujours aussi crétin, toujours aussi drôle. Le fameux
The Goonies pour retomber en pré-adolescence (seulement si vous l'avez vu à l'époque, sinon vous allez détester),
Stand By Me (viens, on traverse une voie de train abandonnée) et le plus récent mais tout à fait dans la même veine
The Kings of Summer (viens, on construit une cabane dans les bois). Enfin, l'indispensable
Gremlins à commencer à regarder juste avant minuit (
Gremlins 2 est beaucoup moins bon, mais tout de même hilarant pour qui était ado durant les années 80).
Les inclassables
Ces films auxquels on garde une place spéciale dans notre filmographie, dont on ne compte plus combien de fois on les a vu, qui fonctionnent à tous les coups. Pour ceux-ci, le choix est plus personnel, moins explicable. Pour moi, beaucoup de "films de femmes", pas forcément réalisé ou écrit par des femmes, mais qui racontent des histoires avec beaucoup de personnages féminins ou du point de vue féminin comme
Le festin de Babette,
Beignets de tomates vertes,
Bagdad Café,
Sur la route de Madison, malgré leurs fins qui ne sont pas toujours des plus joyeuses, ces films me font un bien fou, même au Xe visionnement.
Pour l'humour crétin et les histoires de familles boulversées mais drôles,
La Vie est un long fleuve tranquille, toujours aussi grinçant et
les Sorcières d'Eastwick où Nicholson est délicieux en démon lubrique, face à Cher, Susan Sarandon et Michelle Pfeiffer.
Et puis il y a quelques classiques français, qui me font un effet réconfort plus boeuf bourguignon que guimauve aérée, ça fonctionne aussi :
La Chèvre (et de manière générale tous les films avec Pierre Richard),
L'homme de Rio,
Les morfalous ou
L'Itinéraire d'un enfant gâté (pour une dose de Belmondo),
L'Aile ou la Cuisse (plus pour Coluche que pour De Funès) et
le Père Noël est une ordure, parce que c'est de saison.
Il y a aussi quelques
feel good réalisateurs, les univers de
Michel Gondry,
Wes Anderson et
Hayao Miyazaki me provoquent toujours une légère mélancholie tout à fait adaptée à un ciel neigeux.
Pfiou, on aura jamais assez de 10 jours de vacances pour tout ça !
Pour ceux qui ont vomi par trop de bons sentiments en lisant ce qui précède, je vous recommande
Dead Snow, un film nordique avec des zombies nazis, dans la neige (c'est noël), que dire de plus, ah oui, il y a une tronçonneuse et un huis-clos avec des toilettes dans une cabane au fond de la cour, tout pour plaire.
Pour ceux qui sont déçus de ne pas voir un seul film qui parle vraiment de Noël ici, voici un petit extrait de
Love Actually.