Gros plan

28/12/2017

Séries best of 2017



Il y a eu plusieurs années extraordinaires en nombre et qualité de nouvelles séries, 2017 n'en fait pas partie. J'ai été énormément déçue cette année par des séries que j'attendais avec impatience, j'ai abandonné des séries que je suivais depuis longtemps mais qui n'ont pas réussi à continuer à me séduire. Certains m'ont dit que je devenais trop exigeante : ils ont raison. Moi et tout le public qui regarde des séries, on a eu la chance incroyable de voir des productions fabuleuses ces dernières années, alors notre niveau d'exigence est monté de plusieurs crans. La profusion actuelle nous amène aussi à être très sélectifs avant même d'avoir vu un seul épisode. Dans cette ambiance de grande concurrence et de déception, j'ai tout de même eu de jolis coups de coeur cette année.

Avec un peu de chance, vous êtes en vacances, et vous vous demandez quoi regarder ces deux prochaines semaines, en attendant les séries de 2018. Voici mon best of de l'année, sans ordre particulier, il est subjectif, enthousiaste et éclectique, j'espère que vous y trouverez votre bonheur ! Je me réjouis aussi de lire combien vous n'êtes pas d'accord avec moi ici ou sur ma page facebook (si les commentaires bloquent).


The Handmaid's Tale


S'il ne fallait voir qu'une série cette année, ce serait celle-ci. Tirée d'un roman, cette dystopie placée dans une dictature religieuse où les femmes sont réduites à leurs rôles biologique est glaçante. Et malheureusement pertinente dans cette période politique américaine. La violence morale de cette histoire a repoussé a priori beaucoup de spectateurs (et surtout de spectatrices), mais c'est vraiment dommage, car cette série est sublime.

Visuellement très aboutie, des cadrages picturaux, des codes couleurs et lumières extrêmement soignés, une manière de filmer les visages et les silences d'une très grande poésie. Son casting est époustouflant, dans chaque rôle. L'histoire racontée l'est fabuleusement, un rythme impeccable en tension permanente malgré une apparente lenteur, un contraste en "la vie réelle" et la dystopie très bien mené et sans cliché. Une maîtrise à tous les niveaux.

Cette série mérite d'être vue, et revue. Elle mériterait d'être enseignée dans les écoles de cinéma pour sa réalisation exceptionnelle. Un chef d'oeuvre.

21/12/2017

Séries : que va-t-on regarder en 2018 ?



Je suis en train de plancher sur mon best of séries 2017, mais juste avant, j'avais envie de partager mes réflexion sur l'état du "marché". En 2017, il y a eu des pépites qui valent d'être vues et ne seront pas oubliées, mais j'avoue avoir trouvé l'année assez faible par rapport aux précédentes. Serait-ce parce que 2018 annonce quelques révolutions dans le domaine ?

Des révolutions en terme de contenu, on ne sait pas encore, même s'il y a déjà de grosses attentes à propos de certaines séries déjà agendées. Des révolutions en terme de diffusion par contre, c'est certain ! 

L'annonce a fait l'effet d'une bombe : Disney vient de racheter 20th Century Fox et tous ce qu'elle contient ! Bart Simpson devient un collègue de Mickey ! Mais ce que ça implique surtout pour les séries, c'est que Hulu, plateforme de streaming concurrente à Netflix, qui a produit du contenu original avec un succès foudroyant en 2017, appartient dorénavant au gigantesque et toujours plus grand conglomérat Disney. Sachant que Disney a annoncé il y a quelques mois son intention de lancer aussi sa propre plateforme de streaming et de création en 2018, et vu le gigantisme du catalogue Disney-Fox-Pixar-Lucas-ABC-Marvel-ESPN-Hulu-NEnJetezPlus, Netflix a du soucis à se faire. 


Par contre, on peut supposer que Netflix va continuer à sortir son épingle du jeu grâce à ses productions venant d'ailleurs qui, non seulement leur fait gagner du terrain dans les marchés d'autres continents, mais qui permettent aussi de faire rayonner du contenu non-US sur leur marché national et partout ailleurs où la plateforme est présente. On peut citer par exemple l'incroyable série brésilienne 3%, l'énorme succès de la série anglaise The Crown et l'intrigante série allemande Dark, qui on été appréciées par des publics du monde entier.

La surenchère d'annonce de budgets dédiés à la création de contenu (c'est-à-dire en majorité des nouvelles séries) est devenu cette année encore plus visible et suivie que les années précédentes. Les plateformes de streaming et quelques chaînes câblées qui sortent encore leur épingle du jeu (HBO en tête) on annoncé des chiffres en billions de dollars. Paramount lance d'ailleurs sa chaîne câblée Paramount Network en janvier 2018, avec déjà 3 séries originales de grande envergure annoncées.

Et ce n'est pas près de s'arrêter, car apple a annoncé qu'elle va également se lancer dans la production de contenu sous la bannière apple tv. La marque à la pomme a déjà commencé en faisant un gros flop en 2017 avec des productions raillées par les critiques (comme le dernier Planète des Singes). Mais en 2018, ce sera 1 billion qui sera investi en production de contenu original, en particulier dans des séries. Le premier projet qui a filtré aura dans ses rôles principaux et à la production Reese Witherspoon et Jennifer Aniston -qui n'avait plus accepté de rôles "télévisés" depuis Friends-, l'effet d'annonce va cartonner, mais la campagne marketing n'a pas encore commencé et la série n'a pas encore de titre. On peut s'attendre toutefois, vu que Reese Witherspoon est productrice exécutive, à une série où les rôles féminins seront particulièrement soignés, car c'est à cela qu'est entièrement dédiée sa compagnie de production Hello Sunshine.

Que verrons-nous en 2018 ?

13/12/2017

Veille instagram


Vous aurez peut-être remarqué le désert de ce blog ces derniers mois, j'ai une légère crise de la page blanche. Et pourtant, je continue des tonnes d'activités (ceci explique peut-être cela), dont une veille active des médias sociaux, en particulier instagram. Mais je n'ai pas réussi à bloguer à ce sujet depuis des mois, et il y a eu tellement de changements qu'un article mode d'emploi serait insupportable, illisible... et surtout inutile, parce que vous vous y êtes mis et que vous utilisez ces features au quotidien.

Depuis quelques jours, comme à chaque fois en décembre, on dirait les CFF, instagram multiplie les modifications et nouveautés. 

Cette semaine, deux nouveautés de taille :

On peut mettre les stories en une, elles deviennent visibles sur votre profil, et du coup ne disparaissent plus après 24h.
Et, aujourd'hui, instagram a annoncé que l'on pouvait désormais s'abonner à des #hashtags !

Je n'arriverai pas à rédiger un article de blog à chaque fois, mais un tuto rapide sur facebook, c'est jouable. J'ai donc créé un album facebook sur ma page, où je vais vous expliquer les nouveautés de manière la plus didactique possible. Dont ces deux dernières, ainsi que comment créer un #2017bestnine que vous voyez fleurir sur vos fils depuis quelques jours.

Il vous suffit de liker cet album pour que FB vous avertisse de nouvelles images, et puis vous pourriez liker ma page aussi, en passant. Deal? Deal.

23/11/2017

Bô Noël et Lausanne Lumières 2017


Si par hasard ça vous avait échappé dans les grandes surfaces dès le lendemain d'Halloween, depuis hier soir à Lausanne, impossible de ne pas s'en rendre compte : 


Noël approche.
Pardon.

Je disais donc hier soir se sont inaugurées simultanément les festivités de Bô Noël et de Lausanne Lumières.

29/10/2017

Dublin - vos bons plans


D'habitude ici, c'est moi qui vous donne mes bons plans, et si on changeait ?

Dans quelques jours, je vais faire ma +1 à Dublin où mon Shalf de mari participe à la conférence Coworking Europe. Et comme je ne suis ni coworkeuse, ni conférencière, ni européenne, j'aurai donc mes journées pour découvrir Dublin seule.

J'ai déjà repéré quelques marchés, pubs et lieux incontournables, mais peut-être avez-vous d'autres conseils ?

Je suis déjà logée. J'aime marcher et découvrir des quartiers ainsi, j'aime l'architecture, le streetart, les vieilles pierres, j'aime les musées (d'art plus que d'histoire à moins qu'elle ne soit marine). J'aime manger, découvrir des ingrédients et des spécialités. J'aime les épiceries et boutiques improbables. J'aime la pêche, les pêcheurs, les ports, les bateaux. J'aime aller dans des cinémas indépendants chaque fois que je voyage. Et j'ai un budget ridicule.

Des idées pour moi ?
Soit ici en commentaire, soit sur ma page facebook.
Ce sera fort apprécié. 

07/10/2017

Les foodies d'automne


D'habitude, dans la vie d'un foodie romand (qui, s'il est un vrai foodie, déteste le terme de foodie), il y a un printemps qui monte en puissance, un été un peu mou, car beaucoup de vacances (sauf à Lausanne car Lausanne à Table veille), un mois de septembre de folie furieuse où le don d'ubiquité fait défaut, et paf, on arrive à octobre et il n'y a plus rien à faire. C'est d'une tristesse.

En 2017 ce n'est pas le cas. Réjouissons-nous !

15.10 Fondue de Clôture de Lausanne à Table

Dimanche prochain, 15 octobre, dès midi, c'est fondue géante dans le somptueux parc de Valency. Il y aura la meilleure fondue de la ville (celle de la Pinte Besson préparée par la Pinte Besson ET le fromager de la Pinte Besson, André Macheret), du pain, du vin, du thé chaud, des desserts, des tables, des bancs. Bref, ce sera merveilleux. Tout le monde est bienvenu ! Et je serai ravie de vous y voir, à "ma fondue dans mon parc".


28.10 Marché à la truffe de Bonvillars

Ce sera la 9e édition du marché à la truffe de Bonvillars. On y trouve évidemment des truffes, mais aussi plein de produits du terroir, y compris du vin de plusieurs vignerons (une excellente occasion de découvrir ce terroir du Nord Vaudois boudé par les voisins du Léman), et la chouette ambiance qui va avec, une calèche à fondue aux truffes, une conférence pour tout savoir sur la truffe, etc.

J'ai pris un grand plaisir à rencontrer le créateur de cette jolie fête, Franck Siffert et Annie de La Sauvageraie, au Marché ProSpecieRara, grand défenseur du bio à qui Passe-moi Les Jumelles avait consacré un joli portrait, attention, ça pourrait vous donner envie de le rencontrer :-)


16-19.11 Foodculture Days

Vevey sera le centre de la culture gourmande durant quatre jours. Des expositions, des ateliers, des conférences, des discussions, des performances artistiques, des dîners-concepts, etc. Le programme vient de sortir, ma sélection : dîner-concept Manila Man, installations #ROOMS à l'Hôtel des Trois Couronnes où il y a aussi une expo photo, lunch-concept La Cuisine des Restes (évidemment...), L'art du bien manger, et les docus FCD.
(Jusqu'au 15 octobre, pour certaines activités, c'est prix early-bird, profitez-en !)

29.11-03.12 Salon suisse des Goûts et Terroirs

Rendez-vous annuel immanquable à Bulle. J'y ai découvert de nombreux artisans fabuleux chaque année. Conseils : allez-y la semaine, dès l'ouverture, avec un grand sac à dos et de bonnes chaussures. Faites un tour de repérage de tous les stands avant de faire vos achats (sinon vous allez abandonner à un tiers du parcours), n'hésitez pas à déguster, poser des questions et garder les cartes de visite pour vous souvenir de tout ça après le salon. 
Infos pratiques sur l'event FB et leur site... mais il faut savoir chercher (ahem).



Et aussi :

12.10 : Films & Dumplings au Musée des Beaux-Arts : documentaires de Ai Wei Wei et dumplings.
10.11 : Raclette Party du Kiosque St François
04.11 : les très chouettes Jardins du Flon fêtent leurs 10 ans
10.11 : durant la nuit du conte 2017, une petite souris m'a confié qu'il y aurait des contes gourmands racontés dans des lieux gourmands
14.11 : Orgies Romaines à la BM avec conférence et menu, ça va être culotté sous les toges.



S'il y a d'autres événements gourmands qui vous mettent en appétit, n'hésitez pas à me le dire que je les ajoute ici !

03/10/2017

Umami Blues



Après ma recette de "soupe umami", on m'a posé plusieurs fois la question "mais c'est quoi umami ?".
Définition (comme dirait l'autre).

Umami c'est la cinquième saveur.


C'est-à-dire : salé, sucré, acide, amer, umami.

Les saveurs sont ce que notre langue est capable de percevoir à travers ses chémorécepteurs situés sur les microvillosités de Vugo, c'est-à-dire les capteurs de notre langue qui sont capables de détecter une substance chimique particulière.

Des études plus précises explicitent que les capteurs de nos langues sont capables de ressentir toutes sortes d'autres "saveurs" plus complexes. D'autres théories réfléchissent plus en terme de perception globale et ajoutent d'autres "saveurs" aux cinq fondamentales comme l'astringence (thé, tanins, airelle), le piquant (piment, gingembre), le gras (oléogustus), la saveur de l'amidon, le métallique

De nombreux articles ces cinq dernières années parlent de la 6e saveur qui serait selon certains l'oleogustus, selon d'autres le piquant, si aucune des deux théories ne fait l'unanimité pour l'instant, il est probable que dans quelques années nous parlions des 7 saveurs fondamentales : salé, sucré, acide, amer, umami, gras, piquant... reste à savoir dans quel ordre.

Tout le reste, ce sont des arômes, ou flaveurs. 


D'où vient l'umami ?


Prof. Kikunae Ikeda ©Umami Information Center
En 1908, un chercheur japonais, le professeur Kikunae Ikeda, identifie le fait que l'acide glutamique produit un goût différent des quatre autres saveurs de base. Il crée le mot "umami", qui est la contraction de "umai" (savoureux) et "mi" (goût), pour décrire cette perception.
En 1913, un de ses disciple découvre d'autres substances umami, les ribonucléotides, plus précisément l'inosinate (IMP) et le guanosinate (GMP).
En 1953, un troisième chercheur, le Dr Akira Kuninaka, toujours japonais, a fait une découverte qui me réjouit au quotidien : l'effet de synergie entre l'IMP, le GMP et le glutamate. Lorsqu'on associe des aliments contenant du glutamate et des aliments contant des ribonucléotides, l'intensité de l'umami qui en résulte est supérieur à la somme du goût des deux aliments pris séparément.
En 1985, a lieu le premier Umami International Symposium, à Hawaï, et le terme "umami" est reconnu officiellement comme le mot qui décrit le goût du glutamate et des ribonucléotides.

L'umami a donc un nom utilisé aujourd'hui dans toutes les langues, mais les cuisiniers n'ont pas attendu qu'il ait un nom pour utiliser cette saveur ! Dès la Rome Antique on utilisait du "garum", une sauce de poisson fermentée, proche de la fish sauce utilisée actuellement dans de nombreuses gastronomies asiatiques.

Aujourd'hui l'umami en tant que cinquième saveur est un principe largement accepté mondialement et la plupart des gastronomies ont des aliments umami qui font partie de leurs ingrédients de base.

Umami du monde ©Umami Information Center


Ça goûte quoi l'umami ?


Comment décrire l'umami ? Essayez de décrire le goût du sel pour voir, c'est très difficile, presque impossible à moins de décrire des sensations. 
L'umami est un goût durable, qui stimule la gorge, le palais et le dos de la langue, qui fait saliver. L'umami n'est pas savoureux en soi, mais il améliore la saveur des autres ingrédients, surtout quand il est combiné avec un autre ingrédient umami et à du sel.


Le plus simple pour tenter d'en comprendre le goût, c'est une liste d'ingrédients qui en contiennent, les plus connus et utilisés sont par exemple :
  • le poisson et les crustacés : anchois, coquilles saint jacques, crevettes, oursin, huitres, calamar, mais surtout leurs versions séchées et/ou fermentées
  • les charcuteries crues, fumées ou séchées
  • certains végétaux : algues kombu, champignons séchés, tomates séchées, choux, céleri, épinards, petits pois, poireaux, asperges, carottes, oignons, ail, etc.
  • les produits fermentés : fromages durs, sauce poisson, sauce soja, sauce huitre, miso, kimchi, Cénovis et Marmite, etc.
  • le thé vert

Et ce n'est vraiment pas cantonné à la gastronomie japonaise ! La gastronomie italienne par exemple fait une utilisation très abondante de produits qui ont un très fort potentiel umami : le parmesan, la tomate, l'anchois, le jambon cru, etc.


Comment utiliser l'umami ?


Pour tout plat, un équilibre entre les cinq saveurs est un bon point de départ. Réfléchir à une touche de chaque saveur pour un plat permet d'inventer des recettes intéressantes, avec un goût de reviens-y, si l'équilibre est atteint. 


Pour atteindre la fameuse synergie umami qui booste les saveurs, il faut tenter de mélanger un ingrédient avec du glutamate et un ingrédient avec soit de l'IMP, soit avec du GMP, soit les trois. On trouve de l'acide glutamique dans la plupart des ingrédients cités ci-dessus, en particulier dans les végétaux. L'IMP est présent particulièrement dans les poissons et les viandes. Le GMP particulièrement dans les champignons. C'est pour ça que juste une touche de fish sauce dans une soupe de légumes fait un effet impressionnant : la fameuse synergie de l'umami.


Du coup, pour la note et synergie d'umami, j'ai toujours à portée de main :

  • de la fish sauce (IMP) : plus on l'utilise... plus on l'utilise ! Elle se marie étonnement bien avec des plats de viande mijotée par exemple, elle ajoute juste la touche qui faut pour approfondir les saveurs du plat, mais je l'utilise aussi en condiment très régulier dans mes sauces, sur mes salades, dans mes marinades, à la place du sel.
  • de la sauce de la Comté worcestershire sauce (IMP + GMP) : c'est comme une fish sauce à laquelle on ajoute des oignons, de l'ail et du sucre et qu'on laisse fermenter à nouveau, c'est exactement ça d'ailleurs. C'est parfait dans des plats de viande, dans des soupes, mais aussi dans des sauces pour sandwich.
  • de la sauce soja (GMP) : comme pour les deux précédentes, mais je l'utilise plus volontiers sur des plats de légumes, de riz et avec des oeufs.
  • concentré de tomates (GMP) : une touche de concentré de tomate c'est une bombe d'umami. Dans les soupes, les sauces mijotées, c'est un atout parfait pour concentrer le goût.
  • parmesan (glutamate) : est-il vraiment nécessaire d'expliquer comment quelque chose est meilleur quand il y a du parmesan dedans ?
  • bouillon et ingrédients séchés (Glutamate + IMP + GMP) : j'ai toujours du bouillon dashi en poudre (algue kombu = glutamate + shiitake = GMP + pétales de bonite séchés = IMP) pour en ajouter un peu dès que je prépare une soupe, j'ajoute deux trois shiitake si je fais cuire quelque chose à l'eau, etc.
  • légumes (glutamate) : ajouter du poireaux dans un émincé de poulet et sa saveur est boostée, ajouter des épinards dans un feuilleté au fromage et il prend une autre dimension. C'est la meilleure manière de se motiver à cuisiner des légumes verts : tout sera meilleur grâce à l'umami ! Essayez un feuilleté avec une farce féta - épinard - pointe de concentré de tomate - pointe de worcestershire, vous m'en direz des nouvelles !

Pourquoi en faire tout en plat ?


Parce que c'est délicieux. L'umami est souvent la différence entre un plat sympa et un plat dont on se lèche les doigts et dont on se souvient pendant des années.

Parce que comprendre comment notre sens du goût fonctionne c'est passionnant ! Tant au niveau de l'histoire du goût, que de notre physiologie, que de la chimie.

Parce que l'umami c'est bon pour la santé ! Plusieurs études scientifiques ont mis en avant le fait qu'ajouter de l'umami dans les plats aidait les personnes qui n'avaient plus d'appétit à manger mieux grâce à ses capacités de salivation, et l'umami permet de cuisiner moins salé et moins gras car il fonctionne comme un exhausteur de goût.

Et enfin, et surtout, parce qu'on peut faire des jeux de mots nuls, comme le titre de cet article.


Allergies au glutamate ?

Le MSG, monosodium glutamate est donc présent naturellement dans de très nombreux aliments. Mais c'est aussi un additif alimentaire appelé E621. C'est la même substance, sauf que l'additif est plus concentré. Il est utilisé comme exhausteur de goût, forcément, c'est de l'umami pur.
Il y a des légendes urbaines qui trainent sur le fait qu'une trop grande consommation provoquerait des maux de tête et des allergies. Aux Etats-Unis ils parlent même d'un "syndrome du restaurant chinois" qui serait provoqué par le MSG en poudre ajouté en trop grosse quantité à tous les plats. De nombreuses études scientifiques ont été faites à ce sujet sans résultat concluant. Selon certains, cette légende du syndrome du resto chinois s'expliquerait plutôt par un racisme anti-asiatique.

En bref : oubliez les légendes et mangez umami.


Qu'est ce qui rend l'umami plaisant ? (The American Journal of Nutrition)


01/10/2017

Soupe umami aux pois chiches


J'aime de plus en plus cuisiner des soupes. C'est peut-être un signe de vieillissement, ou un plus grand besoin de repas doudoux simples et réconfortants mais néanmoins cuisinés maison, ou les deux. C'est souvent très rapide à mettre en place, puis ça mijote, puis on sert très simplement dans un grand bol. Ça ne salit qu'une casserole, il n'y a aucun chichi, mais ça permet beaucoup de fantaisies.

Depuis que je me suis réconciliée avec la soupe de tomate, je me suis rendu compte que le plus important dans l'aspect réconfort des soupes, pour moi, c'est le facteur umami. Les cultures gastronomiques où l'umami est présent à chaque repas sont le Japon, le Vietnam et l'Italie. Je me fais une joie de mixer des ingrédients de ces origines-là régulièrement, et c'est souvent réussi. Comme dans cette soupe toute simple aux pois chiches, à faire avec vos fonds de placards. Quelques minutes en cuisine, le temps d'un épisode de série de mijotage, et hop, le tour est joué.

27/09/2017

Féracakes



Ça fait longtemps que je vois passer des recettes de fishcakes sur des sites anglo-saxons, ça me paraissait facile à faire, mais comme je n’en avais jamais mangé, je ne savais pas si la texture était vraiment intéressante ou si c’était juste une manière de manger du poisson un peu cheap genre camouflage pour les mômes. J’ai testé, verdict : c’est une merveille ET c’est effectivement facile à réaliser, même si un peu long.

La plupart des recettes de fishcake que j'ai trouvées utilisent du saumon, j'avais envie de reproduire avec du poisson local, la féra étant une cousine du saumon, c'était tout trouvé ! (La truite, le saumon, ou tout autre poisson à chair suffisamment ferme mais s'effeuillant facilement fera l'affaire.) J'ai acheté mes filets au pêcheur du marché de Lausanne (place de la Riponne, à côté de la fontaine). Il m'a même enlevé la peau des filets, c'était parfait, il ne restait plus qu'à m'y mettre.

La seule difficulté de la recette, c'est la texture : il faut que ce soit suffisamment humide pour former des galettes homogènes qui resteront moelleuses, mais suffisamment sec pour qu'il y ait de la mâche et que ça ne parte pas en purée à la cuisson. Le ratio important est donc :  ⅔ de pommes de terres, ⅓ de poisson, et 1 oeuf pour 600 grammes de pommes de terre. Pour le reste de l'aromatisation, on peut improviser !


18/09/2017

Emmys 2017 : rattrapage



Les Emmy Awards, récompenses du meilleur de la télévision US, ont été distribués cette nuit. Durant la cérémonie, il y a évidemment eu énormément de critiques envers Trump, mais ce n'est pas une surprise que "hollywood" est anti-trump. Ce qui était plus une surprise c'est les prix directement remis à ceux qui se sont le plus amusés à le critiquer cette année, comme Alec Baldwin de SNL qui l'incarne et le présentateur des Emmys, le merveilleux Stephen Colbert, a même réussi à avoir Melissa McCarthy Sean Spicer sur scène.




Mis à part quelques moments émouvants, la cérémonie en soi n'a pas grand intérêt. Mais les résultats des Emmy Awards sont chaque année une bonne manière de se rendre compte de l'état des lieux de la création audiovisuelle US et de faire un rattrapage de ce que vous auriez raté. 

Les séries de l'année (nommées ou encore en cours) sont très fortement marquées par le difficile climat politique. Le plus flagrant cette année c'est la diversité : moins de mâles blancs hétéros cisgenre, plus de diversité de genres, origines, couleurs de peau, âges, sexualités et même poids. Et ça fait du bien.

Voici les résultats commentés, je vous les fais en VO, uniquement les gagnant-e-s, par catégories (drame, comédie, série courte, variété, et je vous épargne la télé réalité).

01/09/2017

Pictabouch, le burger qui arrache !


Les doux barges de HotSauce et les non moins barges de Inglewood m'ont invitée à venir tester la nouvelle recette du "PICTABOUCH", le burger piquant qui sera en vedette dès lundi dans tous les Inglewood de Genève et Lausanne.

On s'est retrouvé à quatre, les deux fondateurs de Hotsauce, le blogueur Foodaholic (que je n'avais pas revu depuis super longtemps, ça m'a fait plaisir) et moi, pour tester cette nouvelle recette. L'année dernière, Inglewood avait déjà sorti un burger au piment, mais avec une sauce à la résine de capsaïcine, qui est parfaite pour avoir un truc super super fort, mais qui a un goût amer pas forcément agréable (si tu as encore des papilles gustatives). Le challenge était cette année de faire un truc certes super piquant, mais également savoureux.

Pari réussi !

28/08/2017

Restes d'été


Quand vient la fin de l'été, sur la plage, ah non, je m'égare.

Toute l'année, on produit des restes quand on cuisine, mais l'été c'est particulier, parce qu'il y a plus de repas en extérieur, pique-niques, barbecues, apéros au soleil. Et on a toujours envie de faire plaisir, et on en fait toujours un peu trop. Que faire de ces restes ?

Tentons un épisode de la série "deuxième service" spécial été, même si on est presque en automne, on pourra le recycler dès le prochain barbecue !


13/08/2017

Au pain sec et à l'eau !


Je vis avec un être délicieux qui a une tare majeure : il a vécu une grande partie de sa vie dans un pays où s'il n'y a pas du pain sur la table, ce n'est pas un vrai repas. Depuis 5 ans, j'ai donc très régulièrement du pain sec à la maison. Quand ma collecte pour une hypothétique balade-au-bordul-pour-nourrir-les-canards m'a fait me rendre compte à quel point la quantité de pain était gigantesque (vu que je ne vais jamais au-bordul-nourrir-les-canards), je me suis dit qu'il fallait trouver des solutions.

La première est simple, je suis devenue un pro des "home made chicken nuggets" en transformant tous ces restes de pains en chapelure -> astuces pour une panure goûteuse, du poulet moelleux et croustillant et ne pas se paner les doigts.

Mais malheureusement, on ne peut pas manger des trucs panés à tous les repas, la vie est dure. Il fallait donc continuer à trouver des solutions pour ces tonnes containers monceaux restes de pain sec.

Et c'est là qu'est entré dans ma vie la merveilleuse panzanella ! La panzanella c'est la réponse des Italiens, ces génies, au pain sec. La panzanella c'est la manière de vouloir plus de pain sec afin de pouvoir en manger encore. La panzanella c'est du bonheur. Mais la panzanella est fourbe, elle a besoin d'un ingrédient indispensable qui n'est mangeable qu'au coeur de l'été : la tomate.


Il est donc grand temps de faire des panzanella car dans deux mois ce ne sera plus possible. Vite. C'est urgent. Faites sécher du pain.

Car la panzanella est une salade de pain. Si, si, je vous assure. Et c'est une recette dans le genre vachement-bon-qui-devient-un-classique-de-votre-cuisine-immédiatement.


16/07/2017

Séries à rattraper durant l'été 2017


Nous sommes joie et bonheur, dès demain matin (pour les pirates et demain soir pour les autres européens), il est à nouveau temps de s'écharper sur Game of Thrones, 7e et dernière saison de cette série épique, c'est le moins que l'on puisse dire. Mais à part Game of Thrones, l'été, c'est aussi, enfin pour moi, la saison où je rattrape des séries que j'aurais ratées les mois précédents. Voici donc une sélection, totalement subjective et non exhaustive, de ce qui m'a captivé ces derniers mois.

Il y a quelques années, il était difficile de trouver des séries qui passaient le test Bechdel. Cette tendance est terminée. Il existe aujourd'hui de très nombreuses ET excellentes séries basées sur des personnages féminins, ou comportant plusieurs personnages féminins, importants, puissants, complexes, et, double-bonheur, pas toujours jeunes, minces et blancs. Si vous n'avez jamais vu Orange is the New Black et son casting chorale presque entièrement féminin, vous avez raté votre vie il est grand temps de la rattraper. Même GoT qui a été accusée de sexisme par certains lors de sa sortie, est reconnue de plus en plus clairement comme un récit sur le pouvoir des femmes. Même Doctor Who va devenir femelle en 2017 !

Ces récits au féminin (tant du côté de l'écriture et de la réalisation, que des personnages) ont été riches et d'une très grande diversité en 2017, pour mon plus grand bonheur. C'est donc une sélection très féminine que je vous fais ici. Je n'ai même pas fait exprès, c'est simplement ce qui m'a marqué. J'espère vous donner envie !






Dans un proche futur dystopique, où l'humanité est devenue pratiquement stérile, les USA sont devenus une dictature qui utilise ses ressources "fécondes" de la manière la plus atroce que l'on puisse imaginer. Je vous en ai déjà trop dit, une grande force de cette série est son récit qui se dévoile petit à petit.

Je vous préviens tout de suite : c'est lent, violent mentalement, brutal je dirais même, dérangeant, choquant, cauchemardesque.
Mais c'est aussi sublime visuellement, le scénario est brillant, surprenant, et le casting chorale est éblouissant, à la hauteur de la merveilleuse Elisabeth Moss qui incarne le personnage principal. (Peggy dans Mad Men, la fille du président dans The West Wing, elle a aussi joué dans la merveilleuse Top of the Lake, encore une série créé et réalisée par une femme avec des personnages féminins passionnants. Quelle carrière !)

Sous couvert d'un monde revenu au patriarcat le plus "pur", tout en montrant son horreur, cette série est un message égalitaire, puissant, réalisé avec un énorme talent. Que l'on voit cette série pour son message, pour ses qualités visuelles époustouflantes, pour le casting, pour la dystopie horrifiante, tout le monde va y trouver son compte. A voir absolument, accrochez-vous jusqu'au bout, ça se mérite, c'est somptueux, et ça ne vous laissera pas indemne.


GLOW est l'acronyme de "Gorgeous Ladies Of Wrestling", on est dans les années 80, les lutteurs masculins cartonnent à la tv, un producteur débutant et un réalisateur désabusé tentent de lancer la version féminine. Une communauté de looseuses (j'invente de mots si je veux) flamboyantes et pathétiques, incrédules mais aux abois, motivées sans y croire, se forme sous nos yeux pendant les dix épisodes de cette première saison.

Sous couvert de paillettes, lycra et merveilleuse bande son eighties, la série est plus sérieuse qu'il n'y parait. Elle étonne et séduit par la diversité des personnages et leur profondeur, souvent à l'inverse des stéréotypes glorifiés par leur nouvelle activité. Dubitative durant le pilote qui ne tient que sur les frêles épaule de Alison Brie (Trudy Campbell dans Mad Men, Annie Edison dans Community), je trouve que l'ensemble prend forme rapidement dès le deuxième épisode.

C'est drôle, punchy, populaire, ça donne envie de revoir Flashdance, frais, le casting est improbable et ça fonctionne à merveille, le rythme ne laisse aucun répit, les dialogues sont bien écrits. Tout est très bien écrit d'ailleurs, c'est la même équipe qui était à la base de Orange is the New Black, faites-leur confiance pour créer un personnage crédible en deux lignes de dialogue et un détail physique, et pour nous surprendre ensuite par sa densité.

Un petit bijou dont on a trop peu parlé.

(Glow, Liz Flahive & Carly Mensch, Netflix, 2017)






Changement total de registre avec I Love Dick, la nouvelle série de Jill Soloway, la fameuse créatrice des mythiques Transparent et Six Feet Under. C'est intello, très intello, d'apparence en tout cas, alors qu'au final l'héroïne parle de ses tripes et avec ses tripes.

Dans une communauté artistique paumée dans une petite ville au milieu d'un désert, Marfa, Texas, un couple arrive pour une résidence artistique. Tout part d'une obsession sexuelle pour Dick, aka Kevin Bacon. Tout tient sur les épaules de l'incroyable Kathryn Hahn qui sait apparemment tout jouer.

Durant ces 8 épisodes qui s'avalent frénétiquement, on ne sait pas vraiment où on va, mais on la suit. Elle (la série autant que son anti-héroïne) énerve, séduit, intrigue, dérange, bouscule, fait rire, est narcissique, pédante, de mauvaise foi. Surtout, elle s'exprime. Librement. Comme ça lui vient. Physiquement, intellectuellement, socialement, sexuellement. Le reste des personnages (et du casting) sont aussi hauts en couleurs, mais restent finalement très empêtrés dans les rôles qu'ils se sont attribués, alors que Chris se dégage de ses carcans un à un, pour finir par devenir autre, c'est-à-dire totalement elle-même sans les couches sociales qui l'enfermaient à son arrivée.

J'ai été subjugée, renversée, agacée, charmée, bouleversée, énervée, intriguée, déçue et séduite par ce nouveau personnage de Jill Soloway. J'ai l'impression que plus sa carrière avance, plus elle ose aussi se détacher de ce qu'elle pense que le public attend pour dire juste ce qu'elle a à dire.

Un portrait de femme qui ne plaira pas à tout le monde, et tant mieux. C'est à voir comme on lirait un roman où on découvre un personnage chapitre par chapitre. Et à revoir pour comprendre comment l'auteure, et l'actrice, ont réussit à nous mener là.

(I Love Dick, Jill Solloway & Sarah Gubbins, Amazon, 2017)


Encore faim ?




Dans les séries que j'ai adoré ce printemps : The Leftovers (je ne me remets pas de la fin de cette série magistrale, snif), American Gods (hallucinant, dans tous les sens du terme), Le Bureau des Légendes (saison 3, je me réjouis de voir la version US The Department), House of Cards (saison 5, #teamClaire), Master of None (saison 2, dont on a parlé dans Culture au Point) et Fargo (saison 3).

Et dans les séries que je dois moi rattraper et qui on l'air croustifondantes comme j'aime il y a Claws (encore une série avec plein de femmes, qui se font les ongles-mais-en-fait-c'est-plus-profond), The Mist (encore une adaptation de Stephen King mais qui a l'air beaucoup mieux que l'infâme The Dome),  et dans les séries que je DOIS voir, il y a Twin Peaks-le-retour-de-la-vengeance, dont j'ai bloqué au premier épisode, et Feud: Bette and Joan, que je n'ai pas eu le temps de terminer mais qui est merveilleuse.


J'en profite pour vous rappeler l'existance ma page sobrement et brillamment intitulée "séries", où en plus de la liste de toutes les séries que je recommande, il y a aussi toutes les critiques radio de Culture au Point de ces derniers mois. (Cette émission est la meilleure excuse que j'ai trouvé pour moins écrire sur les séries sur ce blog ET celle qui me permet de répondre à des gens : ah non, je ne peux pas ce soir, je dois finir une série, C'EST POUR LE TRAVAIL).

22/06/2017

Comment cuire des pâtes ?


Non, je ne vous prends pas pour des nuls. Il m'a fallu longtemps avant de découvrir le secret pour des pâtes parfaites : l'eau. Ce récent test complet de Serious Eat m'a donné envie de répéter ce que j'ai dit ici à chaque recette de pâtes, car ça change vraiment tout. Allons-y donc en détail, pour une non-recette qui va vous servir à chaque recette de pâtes, comme par exemple les linguine au citron, les spaghetti artichaut-chèvre, les linguine façon pissaladière, les spaghetti à l'ail pour séduire Scarlett Johansson, etc. D'ailleurs deux des "sauces" iconiques italiennes n'en sont en fait pas : les fameuses carbonara et cacio e pepe ne sont sauces que grâce à la maîtrise de cette fameuse eau de cuisson.

Commençons par quelques idées reçues :

  • Il faut mettre plein plein d'eau pour cuire des pâtes : FAUX
    Les couvrir d'eau suffit, tous les livres disent 1 litre d'eau par 100 grammes de pâte, en fait on peut en mettre carrément moins, alors que la plupart des particuliers ne calculent pas et mettent simplement une énorme casserole d'eau (qui fait parfois 6-7 litres pour 300g de pâtes).
  • Il faut mettre plein d'eau et un peu d'huile sinon les pâtes collent : FAUX
    JAMAIS on ne mets d'huile dans l'eau des pâtes. D'abord parce que ça ne sert à rien, les pâtes sont au fond et l'huile à la surface, c'est du gâchis d'huile. Ensuite parce que les traces d'huile qui resteront sur les pâtes empêcheront la sauce de s'accrocher à la pâte alors qu'on veut exactement le contraire. De plus, les pâtes cuites al dente ne collent pas, c'est quand elles sont trop cuites qu'elles s'agglomèrent les unes aux autres, ce qu'on ne veut pas non plus.
  • Pour voir si un spaghetti est cuit, il faut le lancer en l'air, s'il colle au plafond, c'est qu'il est cuit : NOOOON
    On suit les indications du paquet et on enlève : 1 minute si les pâtes sont d'une vraie marque italienne, 2 minutes si c'est une marque suisse, 3 minutes si c'est une marque française (ou une autre nationalité qui n'a pas la culture des pâtes al dente...). Et si vos pâtes collent au plafond, c'est bon pour le compost. En cas de doute : on goute ! Il faut que la pâte soit encore croquante à coeur, car elle va finir de cuire dans la sauce, donc elle doit être sous-cuite. 
  • L'eau de cuisson des pâtes doit être aussi salée que la Méditerranée : FAUX.
    C'est pourtant si poétique... mais c'est faux. L'eau doit être salée, environ 10g par litre d'eau disent la plupart des codes/livres/gourous, mais en fait on peut en mettre moins, même moitié moins... l'eau de cuisson sera ensuite utilisée pour la sauce, sauce que l'on a assaisonnée et dans laquelle les pâtes vont finir leur cuisson, si la sauce + les pâtes + l'eau de cuisson sont salées et qu'on ajoute encore du parmesan, ce sera trop salé. Il ne faut pas non plus supprimer le sel de l'eau de cuisson, car des pâtes non salées à coeur seront écoeurantes et fades.


Lançons-nous, pas à pas, dans la cuisson des pâtes. Faites comme si vous n'en aviez jamais cuisiné auparavant, oubliez vos automatismes, on reprend tout à zéro.
Si, à la fin de l'article, vous faisiez déjà tout comme moi, n'hésitez pas à vous auto-congratuler, vous êtes des personnes de goût.

17/06/2017

Comment j'ai arrêté les supermarchés


A l'automne 2016, j'ai décidé de faire un test : aller le moins souvent possible sous les néons des deux géants oranges*. Ce test était motivé par plusieurs éléments : ma Migros de quartier très déprimante et mal achalandée, l'ouverture d'une épicerie en vrac à deux pas de chez moi, mon amour du marché de Lausanne et un mal de dos passager qui m'a poussé à me faire livrer des courses.

Le système de livraison de la Coop est assez optimal, même si leur site n'est pas des plus beau et a plein de défauts (j'aimerais par exemple qu'il ne faille pas 3 clics pour trouver l'information de la provenance du produit, qu'on puisse classer les produits par provenance/saisonnalité, que la construction des listes soit user friendy, etc.). Quand on s'y habitue et qu'on prend le temps de créer des listes de nos produits usuels, faire ses courses prend moins d'une demi-heure. Leurs livreurs sont toujours hyper sympas, quand j'avais mal au dos, l'un d'eux a même porté tous les sacs jusque sur le comptoir de ma cuisine. Et ils sont ponctuels, le moins ponctuel d'entre eux est arrivé... 10 minutes AVANT l'heure prévue. Leurs fruits et légumes sont bien choisis, les produits toujours bien protégés. En se faisant livrer régulièrement, les "superpoints" permettent de "payer" la livraison, donc ça revient au même prix qu'en supermarché... les tentations des têtes de gondoles en moins, la visibilité des actions en plus.

Donc, je me fais livrer les produits qu'on ne trouve pas ailleurs, toutes les 2-3 semaines, sur le pas de ma porte. Je n'ai plus besoin de pousser un caddie, ce qui tombe bien car je fais partie des maudits qui ont toujours le caddie avec la roue voilée. Je n'ai plus besoin de supporter les néons blafards. 

12/06/2017

Cinéma en plein air à Montbenon



Du 23 juin au 21 juillet, un nouveau cinéma en plein air va s'installer à Lausanne. ENFIN. Vous vous souvenez peut-être de l'écran au Flon, ou de l'écran à Bellerive (j'y avais été un soir de tempête, le spectacle était hallucinant, mais on n'a jamais vu de film...), aucune de ces solutions n'a été pérennisée bien longtemps. Cet été, une nouvelle formule est tentée, au parc de Montbenon !

Je m'en réjouis d'abord parce que la vue est magnifique, ensuite parce que j'adore voir des films en plein air, enfin parce que leur programme et leur offre gourmande est bien pensée. Détaillons.

15/05/2017

Carnivorisme


Il y a quelques semaines, j'ai eu l'énorme plaisir de participer au cours "Avis aux carnivores" organisé par les Laboratoires Culinaires, à l'invitation de leurs fondatrices. Elles organisent aussi des cours dans le cadre de Neuchâtel Ville du Goût 2017 (dont je vous avais présenté le programme). Et plein d'autres cours cette année, je vous recommande un coup d'oeil à leur programme alléchant (j'ai d'ailleurs très envie de participer au cours juste à cause du nom bien crétin comme j'aime parce que j'adore la betterave : "Comme des beet").

Mais revenons à la viande #hashtaglaviande. Si vous êtes végétariens, végétaliens ou végans, pas la peine de lire la suite, il n'y a aucune recette qui ne comporte pas du boeuf.

Ce cours avait plusieurs buts didactiques : nous apprendre à parer une entrecôte entière, à maîtriser les découpes de type tartare et carpaccio, à comprendre les différents types de cuisson possibles, et à nous donner des recettes afin d'oser innover chez nous. J'en suis ressortie satisfaite sur tous ces points.

17/04/2017

Mastodon 101 - mode d'emploi


C'est quoi Mastodon ?


Mastodon est un nouveau réseau social. Il ressemble à twitter car chacun peut publier des messages courts (500 caractères). Son originalité est qu'il n'a pas de centre, mais une fédération d'instances sur lesquelles chacun peut choisir d'héberger son profil. 

C'est cette originalité-là qui fait toute la différence. Pourquoi ? 

Parce que facebook, twitter et les autres déçoivent régulièrement certains internautes à cause de plusieurs facteurs : les publicités de plus en plus présentes, les problèmes de sécurité des données personnelles, la non-chronologie des contenus/les contenus triés par algorithmes, les problèmes de censure et de harcèlement, etc. 

Mastodon a pour ambition de régler tous ces problèmes avec une même solution : à la place d'une instance centrale qui prend toutes ces décisions et doit générer des revenus très importants afin de pouvoir continuer à exister, Mastodon a un code open source et est construit sur une multitudes d'instances différentes qui, chacune, héberge et régule le "trafic". Il se veut une alternative collective aux plateformes commerciales. (J'explique plus longuement les instances ci-dessous.)

Les grincheux diront que c'est trop simple, ou trop complexe, ou que c'est utopique, ou que ça ne prendra jamais. Ceux qui ont cédé aux défenses du pachyderme (dont moi), s'exclament de bonheur de retrouver l'ambiance de twitter entre 2007 et 2010, de joie de re-faire connaissance avec des inconnus aussi curieux que nous, et d'espoir que cette solution alternative "garantie" sans pub, avec des timelines chronologiques et sans f&+%*ing stories, garde son charme le plus longtemps possible.


05/04/2017

Rue gourmande : Chailly


Lausanne est, comme dirait l'autre, un petit village de pêcheur qui a un peu grandi. Mais on continue souvent, quand il s'agit de bonnes adresses, à ne connaître que celles du centre-ville, et peut-être de notre quartier. Et si on explorait les quartiers de Lausanne et leurs gourmandises ?

Je commence par Chailly car la profusion de ses bonnes adresses m'a surpris, moi qui n'y mets jamais les pieds.

J'ai pour ambition de continuer avec les rues Avenue de France-Avenue d'Echallens, mon quartier, qui a incroyablement changé ces dernières années. J'aimerais aussi faire un topo sur Marterey, LA rue gourmande de Lausanne, mais on se rapproche déjà du centre. Et pourquoi pas un article sur les rues Simplon-Grancy, et pourquoi pas le quartier de Montchoisi, et pourquoi pas votre quartier ! Vous avez d'excellentes adresses gourmandes dans votre rue ? Je vous invite à les décrire ici : je vous prête mon blog le temps d'un article ! lol



Le quartier de Chailly débute autour du rond point qui fait la jonction entre l'Avenue de Béthusy et l'Avenue de Chailly, que les très locaux appellent en fait "Pont-de-Chailly", en terme de gourmandises, c'est là que tout se passe, et c'est très impressionnant.

03/04/2017

"Je n'aime pas les gens."


A force de broder, je me suis retrouvée avec des tonnes de morceaux de tissus superbes, mais totalement inutiles. Depuis mi-2016 j'ai décidé de ne plus broder que pour des projets que j'allais "utiliser", c'est-à-dire des vêtements ou coussins customisés, pour moi ou mes proches.

Tous les conseils pour débuter le point de croix et la base de la méthode pour broder en points comptés sur des vêtements ou autres textiles sont dans cet article. Mais je profite du dernier cadeau que j'ai enfin pu offrir pour vous détailler les étapes de ce projet... et vous l'exhiber avec fierté. 

D'abord, choisir un motif, c'est ce qui déterminera tous les choix suivants.

J'aimais bien l'idée des couronnes de fleurs romantiques avec un message décalé au centre. J'avais acheté ce motif sur Etsy avec le message "I'm an adult". Pour changer le message (ou créer un message), plusieurs sites proposent des alphabets en ligne, par exemple Stitchpoint. Je commence par ça pour avoir une idée du type de font que je souhaite, puis je termine moi-même sur ma tablette pour former les lettres exactement comme je les souhaite. (Mais ça marche aussi très bien avec du papier quadrillé quand on a la base.) 

27/03/2017

La soupe de tomate qui m'a réconciliée avec les soupes de tomate



Avant cette recette, je n'aimais pas les soupes de tomates, toutes celles que j'avais goûtées je les trouvais soit fades, soit ressemblant plus à sauce tomate aqueuse qu'à une soupe. Puis je suis tombée sur cette recette du NewYork Times. Depuis, je mange cette soupe de tomate au moins une fois par mois.

Elle est facile à réaliser avec des produits que j'ai toujours chez moi, elle peut se cuisiner toute l'année, elle se garde et se réchauffe très bien, elle est peu grasse, nourrissante, elle constitue un plat complet mais elle se marie aussi parfaitement avec un grilled cheese que l'on tremperait dedans et devient alors parfaitement décadente !

24/02/2017

Neuchâtel ville du goût 2017 - programme


Chaque année la Fondation pour la promotion du goût, à l'origine de la Semaine du goût, élit une "Ville du Goût". Les villes qui souhaitent participer doivent proposer des dossiers avec des propositions d'événements de mise en valeur de leur patrimoine culinaire. En 2017, c'est Neuchâtel Ville du Goût.

Depuis que la ville a été nommée fin 2016, l'association "Neuchâtel a du goût" a été constituée et des acteurs de la gastronomie, des manifestations locales et des services de la ville se sont rassemblés pour créer un audacieux programme. Quand j'ai lu "Jardins zinzins, Festin Neuchâtelois, Voyage des Saveurs, Gloutons du lac ou Pruneaux qui prennent le bateau", j'ai tout de suite eu envie d'en savoir plus.


Ce seront une quarantaine d'événements durant l'année, un lien fort avec le NIFFF (Neuchâtel International Fantastic Film Festival) qui donne un fil rouge "fantastique" à l'ensemble du programme, une exposition permanente au Muséum d'histoire naturelle, des festins dans des trains (edit : complet, snif), des jardins de la ville transformés en potagers, des ateliers de cuisine, des soirées cinéma avec des films culinaires, etc. Le très riche programme est disponible sur leur site.

Le 7 mars sera révélé leur Parrain du goût, et le 12 mars commencera très sérieusement leur programme avec le Festin Neuchâtelois, qui aura lieu dans des restaurants de tous le canton.

Je sens que je vais passer du temps à Neuchâtel cette année !


Je me réjouis chaque année de ces villes du goût, car c'est le succès populaire de Lausanne Ville du Goût (en 2012), qui a permis la naissance de ce qui est aujourd'hui Lausanne à Table, et j'espère que plein d'autres villes auront des associations pérennes similaires ! Plus il y a d'événements qui mettent en valeur nos patrimoines culinaires et terroirs partout en Suisse, plus nos producteurs et artisans du goût seront valorisés, plus grand sera le plaisir de bien manger. La diversité d'événements, soutient la diversité dans l'assiette !



En parlant de Lausanne à Table, nous annonçons notre programme 2017 le 17 mars. A midi, notre site web sera en ligne... et nous prévoyons une surprise gourmande pour les Lausannois. Si vous voulez participer, tous les indices seront distillés petit à petit ici.

(Mon conseil juste entre nous : sortez du travail à 11h30. Il n'y aura qu'une cinquantaine de places, partout en ville, les premiers assis auront le privilège de la surprise offerte par nos partenaires.)