Quelques mots sur les séries que je continue à suivre sans me lasser, voire, pour certaines, avec encore plus d'enthousiasme que les années précédentes. Après
les nouveautés, dans le prochain billet je vous parlerai des déceptions et abandons en cours.
Tout a probablement été dit sur cette série. A quel point les détails historiques visuels, moraux ou encore musicaux sont respectés, à quel point les personnages sont creusés, complexes, l'inverse du lisse, à quel point l'histoire peut paraître inexistante pour mieux laisser transpirer les questionnements d'une époque. Mad Men est une série qui restera dans l'histoire. Certains la trouvent trop lente, mais c'est ce rythme qui en fait la beauté, comme la chute au ralenti de Don Draper dans le générique des premières saisons. Nous avons suivi, pendant les 5 dernières années, un homme torturé, qui se cherche, dans les bras de toutes sauf de son épouse, qui divorce, qui se remarie, qui se noie dans l'alcool. Il est resté, malgré l'importance croissante donnée aux autres personnages, au centre de l'univers Mad Men. Mais, saison après saison, les femmes ont pris de l'importance. D'abord la sienne, enfin ex-sienne, Betty, qui fait un retour fulgurant dans cette saison 6, enfin libérée de sa culpabilité de ne plus être suffisamment attirante pour Don, elle en devient affolante. Ensuite la nouvelle, Megan, qui court les castings pour ne pas voir les failles de sa relation. Puis Joan, la sublime et plantureuse Joan, qui se bat pour exister dans ce monde où les femmes sont vaguement tolérées mais toujours considérées comme des biens de consommation, elle décide d'en faire une arme. Et enfin, Peggy, l'ancienne protégée de Don qui a repris sa liberté et qui est le personnage dont l'évolution est la plus intéressante, souvenez-vous de la petite demoiselle perdue venue découvrir le métier de secrétaire dans la saison 1, envolée, elle a fait place au personnage le plus volontaire et moral de toute la série.