Gros plan

24/04/2014

Qui y a-t-il dans #MyTopTenBooks ?

9 piles extraites du storify #MyTopTenBooks


Je vous ai déjà parlé de #MyTopTenBooks, initiative lancée le 5 avril par Marie Musy, libraire à Oron, reprise le 7 avril sur twitter avec le tag consacré. J'ai compilé toutes les piles de livres taguées avec #MyTopTenBooks dans un storify. Mais ces infos paraissaient bien inutiles uniquement compilées ainsi. C'est alors qu'entrent en piste Martin Grandjean et Yannick Rochat, compères habituels de Pegasus Data, que j'ai harcelés jusqu'à ce qu'ils craquent qui étaient aussi motivés et curieux que moi d'exploiter ces données.

Comment avons-nous procédé ? En prenant comme bases le storify et la page facebook de la Librairie du Midi, du 5 au 15 avril (y compris), nous avons enregistré les auteurs un par un dans un fichier, avec le nom/pseudo du lecteur. Quand ce travail passionnant a été terminé, Martin a nettoyé les données, et Yannick les as triturées (il est mathématicien, ne m'en demandez pas plus et allez lire son billet).
Martin vous parle des liens entre les auteurs, Yannick s'intéresse de plus près aux liens entres les lecteurs et leurs auteurs favoris. Tout ceci étant couvert par les pros qu'ils sont, je me suis dit qu'il fallait sortir du cadre, et j'ai ajouté des composantes genrées, géographiques, historiques et ... de genre. 

Mais d'abord, quelques résultats obtenus, en vrac, parce que ces chiffres me paraissent intéressants :
  • Entre le 5 et le 15 avril, en comptabilisant toutes les piles sur Instagram, twitter et la page facebook de la librairie du midi, nous arrivons à 896 auteurs différents pour 156 piles.
  • Avec beaucoup de lecteurs qui n'ont pas su se décider pour 10 ouvrages, la moyenne est de 9,68 livres par pile.
  • 54 auteurs sont cités 3 fois
  • 26 auteurs sont cités 4 fois
  • 17 auteurs sont cités 5 fois
  • 12 auteurs sont cités 6 fois
  • 7 auteurs sont cités 7 fois
  • 10 auteurs sont cités 8 fois
  • Les 6 auteurs les plus cités sont : Saint-Exupéry (15 mentions), Orwell (13 mentions), Camus (12 mentions), Céline (12 fois), Tolstoi (9 fois) et Boris Vian (9 fois).
  • Ce qui nous fait un total de 125 auteurs qui sont cités au moins 3 fois
  • L'ouvrage "sans auteur" cité le plus souvent est La Bible (4 mentions).
  • Sur tous les lecteurs référencés, aucun ne partage plus de 3 auteurs en commun.

Je vais m'intéresser pour ma part aux 125 auteurs cités au moins 3 fois. Pour chaque auteur, j'ai déterminé son genre, sa nationalité, son siècle et son genre littéraire. C'est ce dont j'ai envie de vous parler, mais ce ne sont que des pistes de lectures que je vous propose. Si quelqu'un voulait interroger le corpus plus globalement ou de manière plus précise, je continue à mettre le storify à jour régulièrement, et nous vous donnons volontiers accès aux données que nous avons compilées.

22/04/2014

Dulce de leche


Le dulce de leche est à l'Argentine ce que le caramel au beurre salé est à la Bretagne. Proximité géographie oblige, le second est plus connu en Europe que le premier. Pourtant le dulce de leche est tellement plus facile à faire, inratable je dirais même. Vous le connaissez peut-être sous son appellation francisée de confiture de lait. Mais moi je l'ai découvert au Venezuela, alors ça restera dulce de leche (prononcer "doulsé dé létché" s'il-vous-plaît).

Pour faire du dulce de leche, 3 possibilités, le première, celle des puristes, faire cuire du lait et du sucre pendant des heures sans jamais arrêter de remuer. Pénible. La deuxième, faire cuire un mélange de lait concentré sucré et de lait concentré non sucré pendant 50 minutes sans jamais arrêter de remuer. Toujours aussi pénible. Choisissons la dernière.

Prendre une boîte de lait concentré sucré.
La faire cuire à petits bouillons dans une casserole pleine d'eau pendant 3h*.
Et voilà.


17/04/2014

Poulet et avocat, salade ou sandwich ?


La réussite du mariage poulet-avocat n'est pas un mystère. C'est "sain" (le poulet est une viande blanche donc moins grasse que la viande rouge, l'avocat plein de très bonnes graisses et d'antioxydants, sels minéraux, vitamines, etc) et "diététiquement correct" (à condition de ne pas y ajouter 3 louches de mayonnaise industrielle). Sauf que moi ces arguments-là ne m'intéressent que si, en tout premier lieu, c'est BON. C'est la gourmandise qui me donne des envies et me procure du plaisir. Si elle n'est pas satisfaite, vous pouvez me mettre tout ce que vous voulez de sain et diététique dans l'assiette, je finirai ensuite par "craquer" pour autre chose. (Je mets des guillemets parce que je ne ressens pas de culpabilité, ce ne sont donc pas des craquages comme voudraient nous faire croire tous les régimes qui existent au monde.) (Oui, tous.)

J'ai de la chance, j'adore cuisiner et j'ai des notions en nutrition, j'arrive donc, quand j'ai le temps et l'envie de le faire, à manger sainement et de manière diététiquement équilibrée, mais surtout, je me régale. Un de mes mariage fétiche c'est justement le poulet-avocat. Je vais vous proposer une recette en deux volets, soit pour construire une salade, soit pour construire un sandwich, avec les mêmes ingrédients (sauf le pain) et la même manière de les traiter. Sachez encore que c'est une recette pour deux personnes qui permet tout à fait de faire une salade pour l'un et un sandwich pour l'autre, ce qui est bien pratique avec des appétits et/ou taux d'activité différents. Vous pouvez aussi faire pour une personne un sandwich le midi et une salade le soir. C'est aussi pratique à transporter pour le lendemain midi. Et il n'y a pas de saison pour cette recette ! Bref, vous n'avez aucune excuse pour ne pas la tester. Trêve de bla-bla, passons aux avocats.

Aux avocats, parce que le plus difficile dans cette recette, en Suisse, c'est de trouver de bons avocats. Le pire, je crois, sont ceux de la Coop, en emballage en plastique individuels qui sont "garantis à point" et qui ne le sont JA-MAIS. Mais l'autre géant orange ne fait pas mieux. Il m'arrive d'en perdre d'ailleurs parce que je les crois mûrs en les palpant et en les ouvrant ils sont durs comme de la pierre et donc immangeables (et je ne sais pas quoi faire avec de la chair d'avocat pas mûre que je soupçonne fortement d'être indigeste, si vous avez des précisions à ce sujet elles seront bienvenues).


Mais si vous avez une bonne source d'approvisionnement (pour moi un stand au marché), il y a un truc infaillible pour savoir si votre avocat est "à point", en soulevant sa queue son bouchon le petit machin qui dépasse. Si c'est encore frais et que votre avocat est mou en le palpant, il est au top. Si c'est brun et sec, il a déjà commencé à brunir ou il n'a pas été conservé dans des bonnes conditions et ne sera jamais bon. (Si vous aimez ce genre de trucs et astuces culinaires, je les collectionne sur mon board Food Hacks.)

07/04/2014

My Top Ten Books


La Librairie du Midi à Oron a lancé une jolie initiative sur facebook, l'idée est simple, faire une pile de 10 livres de poches et publier la photo de la pile sur la page de la librairie. Initiative relayée ici par l'excellente Magali Philip qui s'est aussi prêtée au jeu.

Edit : depuis, ce très cher et influent @Munsterma a hacké l'idée en la proposant sur twitter, le tag #MyTopTenBooks est né et ça va à toute vitesse, c'est magique. Du coup j'en ai fait un storify où vous pouvez découvrir toutes les listes taguées #MyTopTenBooks, on attend la vôtre avec impatience.

Edit : vu l'engouement, nous avons fait une analyse des données obtenues en compilant les listes des lecteurs des 10 premiers jours après l'apparition de #MyTopTenBooks



Voici ma pile :
  • Le Choeur des femmes de Martin Winckler : pourquoi ? Parce que.
  • Rayuela de Julio Cortazar : le livre de ma vie. (Marelle en français)
  • Mimosa de Vincent Gessler : parce qu'on oublie souvent à quel point on a des auteurs suisses exceptionnels, ce récit ne ressemble à rien de ce que j'ai lu. Encore Vincent, encore ! (De Vincent, j'ai adoré Mimosa, mais aussi Cygnis.)
  • Le Cuisinier de Martin Suter : encore un auteur suisse, qui nous parle de gourmandise, de tentations, d'épices et d'érotisme. A mettre sur toutes les tables (de nuit).
  • La vagabonde des mers d'Ella Maillard : et oui, encore une auteure suisse, celui-là n'est pas son premier livre, mais il raconte ses premiers voyages, son amour de la voile, sa liberté d'esprit naissante qui n'a fait que grandir, une grande dame, une belle plume, une aventurière, un modèle, une héroïne.
  • Bizarre ! Bizarre ! de Roald Dahl : je ne sais pas combien de fois j'ai lu ce recueil de nouvelles grinçantes depuis mon adolescence, et je ne sais pas combien de fois je les relirai encore.
  • L'affaire Jane Eyre de Jasper Fforde : quand une héroïne peut passer de livre en livre pour régler les problèmes des personnages de roman en tentant de ne pas se faire remarquer par leurs lecteurs, j'en redemande, heureusement, ce n'est que le premier d'une série. Absurde, adictif, jouissif, farfelu.
  • L'Abyssin de Jean-Christophe Rufin : sa plume élégante et voyageuse m'embarque dès les premières phrases à chacun de ses romans, c'est ce voyage-là que j'ai préféré.
  • Meurtres au potager du Roy de Michèle Barrière : polar culinaire historique, et l'auteure sait de quoi elle parle, autant pour l'Histoire que pour l'histoire de la cuisine, je dévore tout d'elle depuis que je l'ai découverte avec ce livre.
  • Motel Blues de Bill Bryson : quand l'auteur, parti jeune adulte vivre au Royaume-Uni, revient deux décennies plus tard dans son Middle West natal et le parcourt avec la veille Buick familiale, il nous offre un regard unique sur cette Amérique que l'on ne connait pas. Son humour ne gâche pas le voyage.

J'ai fait ce top 10 vite, très vite, pour ne pas trop y penser. Rien qu'en écrivant ces courtes descriptions, je regrette déjà de ne pas y avoir glissé d'autres auteurs, d'autres nationalités, d'autres thématiques. Mais je crois qu'il me ressemble, et je suis fière d'y avoir glissé deux femmes (c'est moche non ?), de la littérature latino, anglaise, américaine, suisse, de la littérature de voyage, de la littérature culinaire, des tonnes d'héroïnes (pour sauver la face).

Vous jouez avec nous ? Il suffit de poster votre photo ici ou de poster la photo de votre pile avec le tag #MyTopTenBooks sur twitter, Instagram ou ailleurs.




PS : Si dans ma liste vous aimez la littérature culinaire, j'en ai fait une sélection plus longue, vos suggestions sont les bienvenues !

PS 2 : En fait cet exercice est une torture, 1h après sa publication j'ai commencé à avoir des auteurs et des titres qui me hurlaient contre et me rappelaient combien ils comptaient pour moi, si je devais en refaire une aujourd'hui, elle serait à plus de 60% différente, je n'y oublierais plus "Les Travailleurs de la mer" de Victor Hugo, j'y ajouterais du Asimov ou Robin Hobb, du Supervielle ou du Baudelaire, du Daeninckx ou du Paasilina, du John Fante ou du Charles Bukowski. Bref, une torture. Il ne faut pas trop réfléchir et se dire que c'est l'humeur d'un moment et l'état visuel de nos bibliothèques qui provoque un portrait instantané et forcément incomplet de nos choix littéraires.

06/04/2014

Croissants à l'ail des ours


Vous avez mis votre ail des ours en bocal*, et vous vous demandez quoi faire d'autre que des burgers, des omelettes, des salades, des tartines au fromage frais ? Pourquoi pas des croissants ?

Pour 8 croissants
  • 1 pâte feuilletée ronde déjà abaissée
  • 1/3 de bouquet d'ail des ours haché (ou une grosse cuillère à soupe bombée de votre bocal)
  • 3 cuillères à soupe de fromage en petits morceaux (brie, chèvre frais, feta, mozzarella, reblochon, vacherin fribourgeois ou mont d'or, selon vos goûts, vous pouvez même mélanger plusieurs fromages et terminer ainsi vos restes, seule contrainte : il faut que ce soit un ou des fromages crémeux, vous pouvez aussi ajouter un peu de parmesan, pecorino ou même gruyère râpé)
  • 1 oeuf
  • poivre
  • 1 cuillère à café de sucre

04/04/2014

olloclip


Depuis plus de deux ans, malgré deux appareils photos à la maison, je fais toutes mes photos à l'iPhone. Pourquoi ? Parce qu'il est toujours dans ma poche. Cet objet me sert d'ordinateur, de walkman (je suis vieille), de centrale de jeu, d'appareil photo, et, très rarement, aussi de téléphone (je déteste le téléphone). Sauf qu'évidemment, malgré une qualité optique impressionnante pour un aussi petit machin, il laisse à désirer sur plein de choses : il est nul en basse luminosité, mais ça on ne peut pas faire grand chose (non, le flash n'est pas une option), il manque parfois d'ouverture de champ et parfois de précision pour les détails. Problèmes résolus désormais grâce à l'olloclip, mon nouveau joujou, que j'ai toujours au fond de mon sac.

Ce bidule que l'on pose sur l'objectif de l'iPhone comporte 4 objectifs : 2 macros (10x et 15x), un fish eye et un grand angle. Le tout est en métal, solide, bien protégé grâce aux caches à objectifs. (Celui que j'ai est la version 4-in-1 d'olloclip, les versions précédentes étaient apparemment beaucoup moins solides, en plastique et avec un objectif de moins.)


Pour les détails, sachez encore que le bidule arrive très très bien emballé. Il vient avec une petite poche de protection pour éviter les saletés (mais souple donc pas protectrice contre les chocs, mais le bidule est vraiment très solide, moi je le mets dans une poche latérale de mon sac sans crainte). Monté il ne prend pas beaucoup de place. Les objectifs fisheye et grand angle sont vissés par-dessus les objectifs macros, c'est très compact.

By Ludovic Péron [CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons

01/04/2014

HIMYM


HIMYM = How I Met Your Mother. Ce sigle barbare est utilisé par ses fans depuis la première saison. Hier soir, le dernier épisode de la dernière saison (9 en tout) de HIMYM a été diffusé. Dès mon réveil, j'ai vu des cris horrifiés par ce finale sur différents réseaux, moi qui voulait patienter un peu avant de le voir, et de devoir dire adieu à cette série, je n'ai pas résisté et j'ai vu ce double épisode qui clôt cette série.

D'abord : oui, cette série a trop duré. Comme la série Friends, comme d'autres qui osent 8, 9, 10 saisons, c'est trop long en général (même pour Mad Men). Mais contrairement à Dexter, qui a fait ses adieux à l'automne dernier après 8 saisons (soit environ 7 de trop) de manière la plus absurde et pitoyable possible -le pire finale de l'histoire des finales-, moi je trouve que HIMYM s'en sort très bien. Elle a péché en faisant trainer trop longtemps son histoire, on s'est ennuyé autant que les enfants de Ted auxquels il raconte son histoire (vous avez remarqué qu'entre temps la voix over de Bob Saget des premières saisons a disparu pour être remplacée par celle de Ted au moment où il prononce "and kids, this is how I met your mother" ?). A partir de la saison 4, j'ai perdu patience, mais j'ai continué à suivre cette série, presque malgré moi, finalement ce ne sont que 20 minutes par semaine, pendant quelques semaines par années. Et je voulais savoir où ils nous emmenaient, avec un titre pareil, j'imaginais que les scénaristes avaient tout calculé. Ce n'était pas le cas. Ils ont fait comme font toutes les séries, renouvelées au gré des désirs des canaux, qui se basent uniquement sur l'audimat, plutôt que pour des logiques scénaristiques. Et le poisson a été noyé, repêché, grillé, frit, et on a perdu de vue le principe du show : suivre le jeune et romantique Ted qui allait, un jour, rencontrer la mère de ses enfants.