Je n'ai pu passer qu'une journée au
NIFFF (
Neuchâtel International Fantastic Film Festival) cette année, la dernière, mais je me suis régalée. Je vous parlerais dans un billet à part du film que j'ai préféré ce jour-là (
We need to talk about Kevin) mais je voulais vous faire part de mes impressions sur le reste. Le NIFF existe depuis maintenant 11 ans il continue à grandir et à évoluer chaque année. Il est plein de ces défauts de "petits" festivals, mais c'est ce qui fait souvent leur charme également. Plus d'un tiers des spectateurs sont des Neuchâtelois qui prennent parfois plusieurs jours de vacances pour assister au plus de films possibles, ce qui donne une ambiance très conviviale et agréable.
Un des traditions du NIFFF n'existerait d'ailleurs pas autrement. Au début de chaque film, ce sont les mêmes publicités ou annonceurs, vous imaginez qu'au bout de 10 films, les spectateurs commencent vraiment à en avoir marre. C'est la cas dans tous les festivals d'ailleurs (Messieurs Dames les directeurs de festival, arrêtez d'allonger inutilement ces moments de pré-films, c'est épuisant, pitié), à Neuchâtel les spectateurs en ont pris leur parti et se la jouent "Rocky Horror Picture Show" en interagissant avec les annonces. Entre les "à poil" scandés à la cruche qui présente le festival, les bruitages hilarants de la pub pour le film de minuit, les "merci" qui fusent quand un annonceur souhaite une bonne projection ou les "il va faire tout noir" auxquels toute la salle répond "ta gueule" en coeur, les débuts de projection sont mouvementés. Je vous rassure, tout ce petit monde se tait dès que le film commence.
Sinon, le festival en lui-même est situé dans plusieurs salles au centre de la ville, tous les trajets durent moins de 5 minutes à pied, le centre du festival comporte plusieurs stands de nourriture (indien, vietnamien, un stand "terroir" avec un sublime gazpacho, du tartare, des sandwichs au foie gras, ...) et plusieurs bars plutôt sympathiques, avec des tables installées sous les arbres, encore une fois c'est très convivial. (Il est toutefois dommage que certaines salles ne soient pas de "vraies" salles de cinéma en temps normal, parce que ce jour-là, au bout de 7h dans la Salle du Temple du Bas, j'étais plus poisseuse (très mauvaise ventilation) et j'aurais abandonné une éventuelle 4e projection sous peine d'y laisser ma nuque.) Le programme est varié, avec chaque année une compétition internationale, des courts-métrages, des sections thématiques, du cinéma asiatique, il y en a pour tous les goûts. (Et, sauf erreur de ma part, tout est sous-titré en français.) Il y a également
un programme de courts-métrage pour les enfants, concocté par
La Lanterne Magique dont j'ai vu quelques films avec un énorme plaisir !
Pour continuer dans les généralités, avant de vous parler des films que j'y ai vus, je trouve que le
NIFFF a un gros, gros effort à faire sur sa communication Internet.
Son site n'est vraiment pas très agréable visuellement, mais surtout il est pas pratique DU TOUT. Sa
fan-page FB est un tel flood avant le festival (flood souvent sans informations) que je suppose que la plupart ont fait comme moi et masqué ses statuts (particulièrement contre-productif donc), son système de réservation de billets en ligne bug très régulièrement (sur 3 personnes avec qui j'en ai parlé... 3 personnes ont eu le même problème...), etc. A l'ère des réseaux sociaux, il est dommage de ne pas en profiter ! Surtout pour un festival si convivial où les spectateurs prennent une part aussi active dans l'ambiance de l'événement ! Mais bref, ce n'est pas si grave et ce n'est pas le seul festival qui en souffre, passons aux films !