18/06/2018

The Rain


Série post-apocalyptique, The Rain est la première série danoise a être diffusée (depuis mai 2018) mondialement par Netflix. La plateforme continue de se différencier en proposant des contenus produits ailleurs qu'aux USA à ses clients mondiaux, après la série allemande Dark, la série brésilienne 3%, la série anglaise The Crown, la série espagnole Casa de Papel, The Rain est la nouvelle excellente surprise de ces productions non américaines. (On ne parle pas de Marseille, on va se fâcher.)

La série commence par un père paniqué qui emmène ses deux adolescents dans un bunker pour éviter la pluie, qui va tuer tout le monde. Pourquoi la pluie tue on ne sait pas, comment elle tue non plus, on est tout autant démunis que les deux personnages principaux. Tenter de raconter quoique ce soit d'autre amène forcément à des spoilers, comme la plupart des images et bande-annonce trouvées en ligne, alors je vais m'arrêter là pour la description.


11/06/2018

Le Gourmet Solitaire - la série


Le Gourmet Solitaire est une série de mangas assez connue car dessinée par le fameux Jiro Taniguchi qui a un grand succès en France. Ce sont de courtes histoires d'un homme, vendeur dans l'import export qui parcourt le Japon à la rencontre de ses clients et profite de ses repas pour découvrir des restaurants. Chaque histoire est l'occasion de découvrir un lieu, mais aussi un ou plusieurs plats.

Ce qui est moins connu en Europe c'est que ce héros, Goro Inugashira, a en fait été créé par Masayuki Kusumi (ou Qusumi), scénariste de bd, mais aussi de télévision et cinéma. C'est donc naturellement que Le Gourmet Solitaire (Kodoku no Gurume) est devenu une série télé diffusée depuis 2012 par Tv Tokyo (la plupart des histoires se passent dans les villes autour de Tokyo). La septième saison va être diffusée prochainement.

Je n'avais vu que de courts extraits très mal sous-titrés en ligne et j'étais plus que dubitative. Comment rendre la poésie de Taniguchi en film ? Comment rendre la finesse de ses lignes en noir et blanc dans la vie réelle avec tous ses défauts ? C'était forcément bancal. J'avais tort.

Cette série peut paraître plein d'aspérités : lumière crue, décors bruts, homme d'affaire toujours dans le même costume un peu fatigué. Mais elles disparaissent dès qu'il a faim.

Les épisodes se déroulent selon un canevas identique : il sort de la gare dans une ville, il déambule en allant voir son·a client·e (parfois il en profite pour manger des pâtisseries), après le rendez-vous, en pleine réflexion sur la manière dont il s'est déroulé, il arrive à la terrible conclusion : il a faim.


Cette séquence de quatre images a lieu dans chaque épisode, comme s'il se retrouvait tout à coup particulièrement seul et perdu dans un lieu inconnu. Comme si le faim lui provoquait une angoisse existentielle, et c'est le cas : il va devoir faire un choix, choisir le restaurant de son repas de midi. (Et donc renoncer aux autres restaurants à découvrir dans cette ville, l'angoisse.)

Et c'est là que commence véritablement l'épisode : le choix du lieu, la découverte de l'intérieur du restaurant, la lecture du menu et le difficile choix, l'attente du plat, la découverte du plat, le moment où il goûte, le moment où il mange, voire dévore, le bonheur d'être rassasié par un plat, l'addition et les réflexions pré-digestion.