08/10/2019

Big Mouth


C'est hilarant, vulgaire, probablement écrit par des cerveaux sous influences chimiques, décomplexé, très contemporain, absurde, mais réaliste au niveau des sentiments adolescents, crétin au possible,  féministe, bourré de références et attachant. C'est Big Mouth, et c'est ma nouvelle série d'animation préférée.



De jeunes adolescents autour de la puberté sont accompagnés de leurs monstres des hormones, du lézard de la honte et du fantôme de Duke Ellington (qui fait des fêtes dans le grenier de Nick, l'un des héros, avec de très chouettes invités). Ça parle puberté, et donc sexe, seins, règles, poils pubiens, sperme, mais forcément aussi gène, timidité, angoisses et dépression. (La chatte de la dépression ressemble furieusement au Cheshire Cat.)


Et si c'est toujours très drôle et léger (car nous avons la chance de ne pas avoir cet âge horriblement ingrat qu'est l'adolescence), ça n'oublie pas d'être très contemporain et politisé. Ça parle de harcèlement sexuel, de slut shaming, ça encourage les garçons à être des alliés féministes, ça parle homosexualité, bisexualité, pansexualité, homophobie. Ça aborde le racisme et le handicap. Mais c'est toujours particulièrement crétin avec régulièrement une mini bite toute mignonne entièrement poilue qui se balade sur l'écran (ou plusieurs, ou des vulves, ou les deux).

Jonathan Van Ness de Queer Eye et Coach Steve qui a bien besoin d'aide.

La saison 3 vient d'être mise en ligne sur Netflix, avec d'autres héros de la plateforme qui apparaissent en guest star le temps d'un épisode ou de manière plus régulière. Mais aussi des références crétines aux émissions qui cartonnent : ça se moque de Game of Thrones, ça tacle John Oliver, et ça se fout ouvertement de la gueule de Netflix (jusqu'à un personnage qui promeut Amazon Prime comme la meilleure plateforme de streaming).

Le fantôme de Duke Ellington
L'équipage fantasmé de Missy, dont Nathan Fillion en haut à gauche.

Mais si les guest stars sont légion, la plus importante à la saison 2 était le Planning Familial. Un épisode entier en parle et qui raconte que non, contrairement à ce que beaucoup d'américains pensent, ce n'est pas le royaume des avortements. Et l'épisode est formidable, extrait.





Bref, Big Mouth c'est bon. Mangez-en.

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