Les rythmes de lecture sont très particuliers à chacun. Pour ma part, j'aime autant me perdre des heures et des nuits durant dans une saga ou dans un suspense qui m'empêche de poser mon livre que savourer de courtes pépites dans des recueil de nouvelles. Mais il est rare qu'un même ouvrage ne contienne que des pépites. C'est aussi le cas pour Banana Love qui m'a largement réjouit, mais donc certaines histoires ont disparus de ma mémoire dès les premières pages de la suivante.
Elisabeth Crane a une plume originale, moderne, acerbe et pleine d'humour. Ses univers, légèrement à côté de la réalité, sont rendus tout à fait cohérent par l'assurance exhubérante de ses héroïnes. Son usage du name dropping est hilarant, sa façon de ne jamais justifier les exagérations très rafraîchissante.
"Féroce à souhait et survitaminé, Banana Love est un recueil de dix-sept nouvelles, signé par l'une des plumes les plus carnassières de sa génération. Entre mal de vivre, alcoolisme et shopping compulsif, les héroïnes déjantées d'Elisabeth Crane trouve toujours à midi à leur porte : l'une, en quête d'existence, égrène les castings de télé-réalité tandis que l'autre, en mal d'amour, pioche dans le petit écran ses partenaires sexuels. Une autre encore combat une aversion phobique pour les bananes, qui pourrait bien conduire son couple à la séparation. Avec un sens aigu de l'observation et un humour décapant, Miss Crane épingle les petites imperfections de ses contemporains, dont les destins hors normes prennent souvent l'allure de comédies désopilantes."
Une 4e de couv' est toujours élogieuse et elle m'a poussé à adopter Banana Love au milieu de centaines d'autres poches, ça et son titre couplé à cette photo absurde. Je ne regrette pas, même si je ne garderai pas les 17 histoires en mémoire, mais certaines d'entre elles valent vraiment le détour. Je recommande cet ouvrage aux amateurs de fictions courtes, pas aux autres, car chaque histoire est VRAIMENT déconnectée des autres :
"Ma vie est super ! et géniale" - rarement vu autant de points d'exclamations d'une telle tristesse ; "Betty le zombie" - parce que les zombies aussi ont aussi droit à une vie normale ; "Banana Love"; "Note pour une histoire sur les gens atteints de phobies bizarre"; "Claire-vue" - où une ville devient petit à petit transparente; "Notre semaine type" - l'alcoolisme chez les jeunes femmes de l'intérieur, très réaliste ; "Le crâne luisant de gomina de Ricky Ricardo réclame une expérimentation plus poussée" - un "La Rose Pourpre du Caire" façon télévision ; "Le Placard de Donovan"; "Sally (avec : sucette à la licorne à l'arc-en-ciel)"; "Ce qui se produit quand le Mipod quittent leur milieu"; "Emmanuel" - un bébé grandit en l'espace d'une nuit et devient Ethan Hawke (Patrick Demsey et Charlotte Rampling sont solidaires) ; "Polymorphisme du bruit à Chicago" ; "La Fille bleue" ; "Heureux gros comme ça" ; "L'axiome du dernier jour" ; "Les plus tout ce qu'on veut du monde" ; "Je promets". Bref, vous l'aurez compris, une auteure à l'esprit original, souvent provocatrice et un peu folle.
"Ma vie est super ! et géniale" - rarement vu autant de points d'exclamations d'une telle tristesse ; "Betty le zombie" - parce que les zombies aussi ont aussi droit à une vie normale ; "Banana Love"; "Note pour une histoire sur les gens atteints de phobies bizarre"; "Claire-vue" - où une ville devient petit à petit transparente; "Notre semaine type" - l'alcoolisme chez les jeunes femmes de l'intérieur, très réaliste ; "Le crâne luisant de gomina de Ricky Ricardo réclame une expérimentation plus poussée" - un "La Rose Pourpre du Caire" façon télévision ; "Le Placard de Donovan"; "Sally (avec : sucette à la licorne à l'arc-en-ciel)"; "Ce qui se produit quand le Mipod quittent leur milieu"; "Emmanuel" - un bébé grandit en l'espace d'une nuit et devient Ethan Hawke (Patrick Demsey et Charlotte Rampling sont solidaires) ; "Polymorphisme du bruit à Chicago" ; "La Fille bleue" ; "Heureux gros comme ça" ; "L'axiome du dernier jour" ; "Les plus tout ce qu'on veut du monde" ; "Je promets". Bref, vous l'aurez compris, une auteure à l'esprit original, souvent provocatrice et un peu folle.
Vu ma cadence de lecture du moment, je devrais peut être opter pour cet opus. Blague à part, tu donnes envie, merci.
RépondreSupprimerJe pense que je vais aller acheter celui-ci, il me fait envie. J'aime bien ce genre d'histoires déjantées :)
RépondreSupprimerEst-ce que par hasard tu pratiquerais le prêt de livres? Tes reviews donnent souvent envie, je t'en emprunterais volontiers un ou deux à l'occasion.
RépondreSupprimer(PS Mademoiselle C., c'est trop une copieuse de pseudo)
: ma soeur dit "non, elle prête d'abord à sa soeur", mais comme elle ne vient jamais lire mes reviews (ou qu'elle ne les commente pas) moi je dis oui... (tentative de provocation de commentaire de @tiboulen3)
RépondreSupprimerouais, c'est petit... bon, la nouvelle avec la banane m'a bien donné envie de lire ce livre (y a-t-il une nouvelle avec les phobiques des vers de terre?)
RépondreSupprimeret bien je suis impressionnée par la qualité de l'écriture, des jeux de mots et traits d'esprit, mélangé avec les images de verbis à zongleus, bref, enfin un blogg culturel intéressant et fascinant, on a envie de tout lire, de se penidre les doigts de pieds et de jouer à avolokitesvara pour en faire plus et mieux. je reviendrai chez toi funambuline et vive le fuchsia qui te va si bien !
RépondreSupprimerAlors bon, si la "mamzelle môa" était vraiment inconnue, je serais interloquée/flatée/inquiète/intriguée/etpleindeéeeee mais vu que ce n'est pas le cas, j'apprécie l'effort. Et du coup, je me permets, pa'don, c'est pas g'ave, euh, en fait, c'était demain, trop couille, Pa'don.
RépondreSupprimerMerci Funambuline de nous parler de ce livre!
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup les nouvelles, et je vais guetter cet ouvrage, à ma prochaine descente dans une librairie! ;-))