24/07/2013

Séries d'été


Dans ce calme sériesque relatif de l'été, il est parfois bon de renouer avec les classiques. Le récent décès de James Gandolfini m'a donné envie de revoir The Sopranos, et c'est avec grand bonheur que j'entame la saison 3. Cette série est mythique, culte, indispensable. C'est en partie grâce à elle (et son succès) (et à The Wire) que d'autres séries ont pu naître, que les chaînes se sont rendues compte que le public pouvait être patient et intéressé par autre chose que des adolescents californiens. Si vous n'avez jamais vu cette série, ou si vous l'avez vue, mais il y a longtemps, n'hésitez pas à vous replonger dedans, elle mérite et supporte largement d'être vue deux fois, l'été est idéal pour ça.

Vous en cherchez d'autres à regarder ? Je vous fais un petit tour des nouveauté de ces dernières semaines, il y en a pour tous les goûts, du policier, de la sitcom, de la saga historique, ou sociale, des univers presque exclusivement féminins, ou presque exclusivement masculins, ...


Orange is the new Black (saison 1)
Piper est une trentenaire New-yorkaise fiancée qui espère faire carrière dans la vente de savons home-made avec sa meilleure amie (vous sentez le côté bien gnian-gnian ou j'en rajoute un peu ? Allez, devinez laquelle c'est sur l'image en-dessus...). Sauf que Piper, avant d'être cette bobo-tête-à-claque a eu quelques aventures, en l'occurrence une avec unE dealer de drogue pour qui elle a transporté une mallette pleine d'argent. Fait pour lequel elle va devoir purger une peine de 18 mois de prison. Prison dans laquelle elle retrouve son ex, Alex. On est directement plongé dans l'univers carcéral (relativement gentillet à quelques exceptions près), avec des flashbacks de certains personnages vers leur vie d'avant les barreaux. C'est une série de femmes, presque exclusivement, les quelques personnages masculins sont tous un peu caricaturaux et ne servent que de faire-valoir aux personnages féminins qui sont bien plus complexes qu'il n'y paraît de prime abord. La série qui paraît gentillette est plus profonde, et plus glauque, que ce qu'elle ne laisse croire, l'héroïne moins lisse et innocente que prévu. J'ai enchaîné les 13 épisodes de cette première saison en moins d'une semaine avec beaucoup de plaisir. (Tous disponibles en même temps... série Netflix oblige.) La découverte de l'été.



The White Queen (saison 1)
Série historique sur la guerre des roses dans l'Angleterre du XVe siècle, histoire qui a inspiré Georges RR Martin pour sa fameuse Song of Ice and Fire. Durant quelques années, plusieurs prétendants plus ou moins légitimes au trône anglais se renversent les uns les autres, mais la série suit plus les manigances de leurs épouses, maîtresses, mères ou même soeurs. Plutôt joliment fait en ce qui concerne l'image, les décors et les costumes sont largement critiqués par les spécialistes de l'époque, mais ils font le travail pour les néophytes comme moi, et c'est intéressant de voir les influences féminines aussi importantes dans ce monde post-médiéval machistes. Plutôt plaisant, je recommande, en particulier aux fans de séries historiques, mais aussi à ceux qui sont en manque de Game of Thrones, pour aller encore plus loin dans la compréhension de l'importance des femmes et de leurs pouvoirs dans l'histoire et l'Histoire.



Under the Dome (saison 1)

Tiré du roman de Stephen King que la moitié de ma TL twitter lit en ce moment, Under The Dome parle d'un village US sur lequel tombe un gigantesque dôme transparent sous lequel les habitants et visiteurs du jour se retrouvent coincés sans aucun contact avec l'extérieur. Tout à fait caricatural mais plutôt amusant, on sent pointer le navet prévisible, mais ce n'est pas désagréable à regarder et l'ambiance King est bien là. Dès le premier épisode, je me suis amusée à décortiquer le gentil-qui-en-fait-est-méchant, le méchant-qui-en-fait-deviendra-le-héros, le héros-qui-en-fait-va-mourir, la gentille-qui-en-fait-est-très-courageuse, etc. Des personnages à la dualité aussi cliché que les décors, mais c'est un peu ce que j'attends d'un King, toujours avec l'espoir qu'il aille un peu plus loin. Bon navet-pas-mal-foutu de l'été, j'espère que ça ne va pas trop se déteriorer...




Ray Donovan (saison 1)
Ambitions cinématographiques pour le format, acteurs principaux et secondaires impeccables, cette histoire de gangster et de relation père-fils ne m'a pas parlé, le rythme du premier épisode ne m'a pas happée. Mais je pense que cette série pourrait plaire aux amateurs de films noir et des Sopranos. J'ai pour ma part arrêté après le 1er épisode.



Banshee (saison 1)
Un ex-taulard arrive dans une petite ville où vit son ex-fiancée et leur fille de 16 ans qui ne l'ont pas attendu. Il découvre rapidement que la corruption gangrène la ville et, comme un classique héros moral US, va mener sa barque. Je n'ai vu que les deux premiers épisodes, c'est plaisant à regarder et à suivre pour ceux qui aiment les western ou les films de gangsters, je recommande aux fans de Prison Break.



Men at work (saison 1)
Sitcom avec 4 amis mâles, ce qui change de l'habitude, j'ai ri, c'est plaisant et bien rythmé, sans être indispensable. Si vraiment vous n'avez plus rien à regarder, pourquoi pas celle-ci, les épisodes sont courts, ça passe le temps.

Vous avez découvert autre chose récemment ?

6 commentaires:

  1. Dans tout cela, je n'ai vu que The Sopranos qui en effet est un pilier (avec Profit ou NYPD Blue quand même). La mort de J Gandolfini m'a aussi marqué...

    Le seul souci que j'ai avec les Soprano c'est que je suis persuadé que le créateur est un type brillant et cultivé et que rien n'est laissé au hasard dans cette série (musique, chanson, films, livres etc)... du coup j'ai le sentiment de me faire écraser sous le poids des références manquantes (que je devine, au mieux). Or je pense que la série vaut surtout pour tout ce qui sort de "l'histoire évidente qui se déroule sous nos yeux" (qui se laisse voir sans déplaisir mais l'intérêt de la série ne réside pas là à mon avis). L'avantage c'est qu'on peut y revenir (mais 80 heures c'est long) et je suis persuadé que cette série sera décortiquée et analysée pendant des décennies. Bref, trop con pour vraiment en profiter à sa juste mesure, c'est dommage !

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    1. Je comprends tout à fait ton impression. J'ai eu la même la première fois que j'ai vu les Sopranos. A cette deuxième vision, je tente de m'affranchir de la recherche de références, et à me plonger dans ce qui fait la beauté extrème de cette série : la maîtrise des cadres, du rythme, le montage sonore fabuleux, les dialogues (je regarde avec sous-titres en anglais pour saisir toutes les nuances), etc. Et c'est un vrai bonheur.
      Du coup, d'ailleurs, j'ai mieux compris certaines références qu'en fait je connaissais, mais que je n'avais pas réussi à identifier en étant concentrée sur le reste. Les chansons du générique final de chaque épisode, par exemple, sont assez exceptionnelles sur ce qu'elles disent de l'ambiance et de l'humeur de Tony, même si l'on ne connait pas les interprètes.

      Bref, je t'encourage à réessayer.

      Et oui NYPD Blues <3

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    2. Dans un monde parfait oui mais j'ai déjà tellement de séries en retard (genre Breaking Bad ou The Shield) que je me vois mal me relancer là dedans. Pour ma retraite peut être :D

      En termes de chansons de générique, je me rappelle un épisode où Tony résout en urgence un souci avec sa soeur et Annie Lennox chantait "I saved the world today". Bon là c'est évident mais c'est clair que rien n'est mis au hasard, ce qui rend la série fascinante et riche. Si en plus on rajoute la finesse du cadrage, montage, scénario, ouch.

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    3. Je peine toujours à la saison 3 de The Wire, chacun sa croix :-)

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  2. J'ai récemment commencé à visionner Friday night lights : j'arrive déjà à la fin de la saison 4, plus qu'une... C'est un gros coup de coeur. Je n'y croyais qu'à moitié, vu que je m'en cogne du foot américain, mais cette série, c'est bien plus que ça. Ambiance et dialogues criants de vérité, véracité sociologique et politique, acteurs sublimes, personnages attachants et émouvants à l'extrême. C'est beaucoup pour mon petit coeur, mais ça vaut la peine.

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    1. J'approuve. J'ai vu les 5 saisons (la deuxième est la plus faible avec plein de trous dans le scénario) et j'ai adoré même si je n'ai toujours rien compris aux règles du foot US. La série abuse aussi du "ils sont menés au score mais gagnent in extremis" faut avouer.

      Mais l'écriture et la description de cette petite ville texane est magnifique. Je salue aussi le parti pris du renouveau de la saison 4-5 qui est à la fois cohérent avec le passé et relance l'intérêt de la série. Chapeau.

      (sinon dans ma "liste à voir", il y a aussi The Wire, shame on me)

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