Le Prénom (Alexandre de la Pattelière et Matthieu Delaporte, France, 2012)
Après des critiques très positives lues ça et là, je me suis laissée tenter par ce film. Et pourtant tous les signes me disaient que c'était très risqué : la bande-annonce avec probablement les blagues les plus drôles, ça n'a pas manqué ; savoir que c'était une pièce de théâtre transformée en film et donc probablement sans intérêt visuel aucun, effectivement.
Un dîner de famille, avec ses malentendus, quiproquos, rancoeurs anciennes, avec le frère qui se croit comique (Patrick Bruel qui en fait des tonnes), le beau-frère de gauche mais réac (Charles Berling, pas moins maniéré), l'ami de toujours de la famille, la soeur souvent dans la cuisine et la belle-soeur enceinte, aigrie mais absente. Bref, un film d'hommes où les femmes font office de décoration la plupart du temps.
Visuellement, aucun intérêt, c'est une pièce de théâtre filmée, les deux réalisateurs, certes débutants à cet art, ne réussissent jamais à sortir de la forme première de ce texte. Les comédiens non plus d'ailleurs, ça récite, ça déclame, ça parle fort. C'est dommage parce que le texte mérite probablement mieux, on sent qu'il a été afiné, probablement lors de très nombreuses représentations, pour être aussi précis. Il y a des dialogues franchement drôles, on sourit souvent. Sans pour autant rire aux éclats, alors qu'au théâtre j'imagine que ce devait être le cas.
Le pire c'est le rythme, quelques minutes où tout se passe plutôt bien au début, puis c'est totalement inégal, des moments carrément chiants, d'autres trop ramassés qui ne débouchent sur rien, à part mes bâillements.
Amateurs de cinéma, passez votre chemin.