Le FIFF,
Festival International de Films de Fribourg, occupe une place à part dans mon coeur. J'y ai débuté ma "carrière de cinéphile" adolescente, j'y ai découvert des cinématographies multiples, lointaines, exubérantes, riches, percutantes, j'y ai compris combien il était important de multiplier les sources d'images et d'information pour ne pas s'enfermer dans une culture mainstream qui écrase tout sur son passage. J'y ai également débuté ma carrière professionnelle, j'y ai fait des rencontres inoubliables avec de grands cinéastes, avec des journalistes passionnés et d'autres artistes et personnalités passionnantes.
Depuis, j'ai quitté Fribourg, mais j'ai continué à me rendre au FIFF chaque fois que c'était possible. Ce qui n'a malheureusement pas été le cas les deux dernières années. Cette année, pour ne pas laisser passer ce rendez-vous incontournable de la culture en Suisse Romande, je me suis dit que j'allais solliciter une accréditation. Et je suis un peu déçue. On m'a répondu que seuls "les journalistes qui travaillent pour des supports médiatiques" étaient susceptibles d'être accrédités. Tant pis, me suis-je dit en recevant ce mail, j'aurais essayé.
Et puis non, en fait, je ne suis pas déçue, je suis en colère. Pas pour moi, je conviens que mon blog n'est pas le plus orienté cinéma qui existe, que je ne suis "reconnue" d'aucune manière et que rédiger mes critiques pleines de mauvaise fois assumée ne fait pas forcément de moi quelqu'un "d'accréditable" (quoique peu de blogueurs en Suisse Romande ne parlent cinéma, j'en profite pour vous conseiller le MERVEILLEUX blog de Pascal Montjovent -
Chronique d'une chef opérateur), il y a des tonnes de raisons pour me refuser une accréditation à moi. Mais pas celle-ci.
Cher FIFF, un blog est un "support médiatique". Il faut te réveiller. Tu es totalement à côté de la plaque en ce qui concerne ta communication en ligne. Tu as une page FB introuvable avec le moteur de recherche (elle est
ici) ! Tu as
un compte twitter, mais pour ainsi dire inexistant (
edit : ils ont du en perdre les clés et sans avertissement sur leur compte précédents, ils sont passés sur un autre compte). Evidemment rien sur Instagram ou d'autres plateformes du genre. C'est le néant total. Et ça me met en colère, parce que je t'aime le FIFF, tu es utile, passionnant, généreux. Tu ne peux PAS rester dans une nullité numérique pareille.
Hier après-midi, j'avais la chance de me balader à Madison Square, à Manhattan, où se tenait un marché. Un simple marché, avec des fermiers du coin. Tu sais ce qu'il y avait au milieu de ce marché ?
Je le répète : un marché fermier, ne viens pas me dire que ce sont des spécialistes de la communication. Toi c'est ton métier, tu ES un événement médiatique. Ton public fidèle depuis bientôt 30 ans (je sais, j'y étais au premier FIFF) est une richesse à valoriser et mérite de pouvoir dialoguer avec toi, sans parler de tes bénévoles incroyables et de tes invités.
Bref, je suis en colère et déçue, et j'ai peur que ça ne m'empêche de venir savourer la multiplicité des cinémas que tu célèbres cette année. Mais sans rancune, cher FIFF, si un jour ça t'intéresse de connaître les bouillonnantes idées que j'ai à te proposer, n'hésites pas, tu as mon mail.
PS : j'en profite pour te faire remarquer que le lien vers
le blog "planète cinéma" où tu encourages les "jeunes de plus de 14 ans" à venir BLOGUER des critiques de cinéma, donne sur un lien FB et pas sur le lien du blog en question, ce serait utile de modifier ce détail (sans compter l'utilité de m'expliquer l'absurdité de pousser les jeunes à bloguer alors que tu ne valorises pas ce genre de supports).
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HS : promis, dès que je me suis reposée et que j'ai trié mes photos et mes adresses, je vous reparle de mon voyage à New-York qui a été la très joyeuse cause du manque d'articles ces derniers temps. Mais ce coup de gueule il fallait que je le poste. Pour patienter, tu peux aller voir les
centaines de photos que j'ai publié sur
Instagram.