Des mois que Lukas, aka
Guérilla Gourmande, me tance pour que j'aille ENFIN tester le restaurant
Kazoku. Il a même fait un
deuxième billet, encore plus enthousiaste que
le premier. Des mois que j'attends une occasion. Ce qui est très con, pourquoi attendre une occasion pour se faire plaisir et bien manger ? D'autant que j'habite juste à côté. Je m'en veux de ne pas y avoir été plus tôt. Mais c'est désormais chose faite, je fais maintenant partie du fan-club de Kazoku et je compte y retourner souvent, très souvent, autant que mes finances me le permettent.
Mais qu'est ce que
Kazoku ? Un restaurant fusion. Oui, c'est comme ça qu'on appelle les lieux qui ne se cantonnent pas qu'à une gastronomie, mais profitent de ce qu'il y a de meilleur dans plusieurs d'entre-elles. Au
Kazoku, il y a deux chefs et
les inspirations, même si elles sont principalement japonaises, flirtent aussi avec la Thaïlande et la cuisine française. Zhenyu Wu est le chef sushi, il est passé auparavant par le
Myo et le
Palace avant d'ouvrir le
Kazoku avec son accolyte Kwong Tran, ce dernier a un parcours plus éclectique, dessinateur, informaticien, blogueur puis cuisinier. (Il continue
à bloguer.) Ces deux passionnés ont ouvert le Kazoku au début de l'année 2013 et ont été noté dans la foulée avec un très beau 12/20 au Gault&Millau.
Leur passion : les beaux produits. Que ce soit pour le poisson, la viande, les algues ou le reste. On ne peut s'y tromper quand on lit sur la carte une mise en garde sur la non-disponibilité de certains produits qui dépendent de l'arrivage chez leurs fournisseurs (tous cités explicitement) et l'obligation de congélation pour d'autres produits. Autre exemple : ils ont conçu leur carte des vins (exercice toujours périlleux avec la cuisine asiatique) avec
Le Passeur de Vin, il y a donc des vins naturels au menu. Chapeau bas.
Assez de bla-bla sur ce qu'ils font bien en théorie, que trouve-t-on dans les assiettes ?
Je n'y ai été qu'une seule fois, un midi. D'autres visites vont immanquablement suivre, ne serait-ce que pour goûter leur boeuf wagyu ou leur "burger de saint jacques et oursin". Le midi ils offrent trois propositions, une chaude, le
Donburi (CHF 21.-), et deux froides, sushis (CHF 27.-) ou sashimis (CHF 29.-). Nous avons optés pour les deux dernières.
D'abord, une soupe miso, parfaite. Puis des plateaux bien garnis de sushis et makis ou de sashimis, accompagnés de deux petites salades. Les accompagnements sont très soignés, les salades parfaitement assaisonnées, le gingembre au vinaigre fait maison (je n'en mange jamais d'habitude car ce n'est pas souvent très heureux, ici je me suis régalée), le riz parfait.
Et le poisson me direz-vous. J'aurais dû enregistrer les mmmmmh de mon amie à chaque morceau de saumon qui fondait dans sa bouche. Pour ma part j'ai adoré le thon rouge, les crevettes et le poisson blanc (de la sériole si ma mémoire est bonne). Un conseil : prenez les sashimis. J'hésite toujours, de peur d'être écoeurée ou pas rassasiée, chez Kazoku on termine nourri et ravi des papilles.
C'est là que les choses se compliquent. D'habitude, dans les restaurants asisatiques, je ne regarde même pas la carte des desserts. J'exècre la pâte de haricots rouges, les fruits exotiques importés n'ont pas grand intérêt gustatif et la sempiternelle "glace au thé vert" me fatigue (et est rarement intéressante). Chez Kazoku, il ne faut pas faire l'impasse !
Nous avons testé la crème brûlée au gingembre et le fondant au chocolat blanc et thé vert. La maîtrise de la crème brûlée est bien là, elle est servie à la bonne température et son goût de gingembre se prête délicieusement au reste des ingrédients. Le fondant chocolat blanc-thé vert est servi chaud, dès qu'on l'attaque une lave verte se dégage en dévoilant un parfum délicieux de thé matcha, le tout relevé par l'acidité du sorbet citron qui l'accompagne. ENCORE.
Quand je dis encore, je veux dire que j'ai failli y retourner le soir juste pour le dessert ! J'en ai presque rêvé la nuit et j'en ai fait des tests photos à n'en plus finir (comme pour la bouchée de thon rouge en photo d'ouverture de cet article).
J'espère que vous bavez sur votre clavier, c'est le bon moment pour vous dire que Kazoku mérite LARGEMENT sa réputation, qu'il faut les soutenir en y allant, et que leurs prix sont tout à fait abordable pour la qualité de ce qu'il y a dans l'assiette. N'hésitez plus !
Il y a une autre raison pour laquelle je vais y retourner régulièrement : ils ont une belle marge de progression ! Certains détails méritent d'être améliorés (la déco, les baguettes jetables, ...), on sent, en suivant
leur page facebook, qu'ils sont loin d'être au bout de leurs envies et qu'ils fourmillent d'autres projets, et je suis persuadée qu'ils vont devenir une adresse d'exception où il faudra se battre pour avoir une table dans quelques temps. Longue vie au Kazoku !