27/09/2012

David et Madame Hansen


David et Madame Hansen (Alexandre Astier, France, 2012)

David (aka Astier himself) est ergotherapeute dans une clinique luxueuse des Alpes suisses. Mme Hansen (aka Isabelle Adjani) est une patiente qui a subi un choc traumatisant et souffre d'amnésie partielle. David va devoir la prendre en charge une journée. Il va la secouer de manière peu orthodoxe et elle va aller mieux.

Il n'y a rien d'autre à raconter. C'est vide. Mais c'est joli. Astier fait de sympathiques moues vexées quand Adjani lui envoie des répliques cinglantes à la figure. On sent le moment jouissif pour les acteurs. Moins pour les spectateurs, même s'il arrive à la salle de pouffer, sans vraiment pousser jusqu'à rire vraiment. Le suspense que tente d'instaurer Astier en poussant le spectateur à s'interroger sur ce qui a amené Adjani à être dans cet état ne fonctionne pas vraiment non plus. Et on ne s'attache pas aux personnages.


Il y a des moments que j'aurais probablement qualifiés de "jolies trouvailles" si le reste n'était pas aussi vide et que je n'avais pas senti aussi fort les grosses ficelles pour les amener : Adjani au fond d'une piscine (je ne vais pas faire la blague "sans petit pull marine", j'imagine que les critiques de cinéma s'en sont déjà donné à coeur joie), Astier en Zorro, un tableau miraculeusement transformé en réalité. Mais malheureusement, ça tombe à plat, comme le jeu avec les chaussures brillantes, quand Astier accepte son état de chevalier qui "a besoin de s'amuser" (vu qu'il commande des glaces aux fruits, ô grande et fine analyse du psychiatre chef... ) ou les cheveux d'Adjani sensés définir son personnage (et cacher le visage de l'actrice, I suppose).

Mais c'est joli. Vraiment. Sauf que si j'étais réalisateur, je détesterais que l'on trouve mon film "joli". Pardon Monsieur Astier. J'aime votre humour, vous avez un talent fou, mais s'il-vous-plaît, tentez de nous raconter quelque chose.

Toi, spectateur, va plutôt voir celui de Noémie Lvovsky.

4 commentaires:

  1. Ah la la, mais quelle déception ce film. Fan absolue d'Astier, je me doutais bien que je serais déçue, mais ça a été pire que ça. La seule chose à sauver dans ce film, c'est le personnage du jeune beau-frère de David. Le reste n'a rien à offrir... j'ai trouvé qu'Adjani avait le même niveau jeu que Zoé Félix, et Astier lui-même n'est pas convaincant. Tout tombe à plat, c'est artificiel, inintéressant et incohérent (la scène avec la pousuite en bolide rouge). Bref j'avais mal pour le réalisateur, et j'espère que ça ne l'empêchera pas de réaliser la suite de Kaamelott au cinéma comme c'éest prévu...

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  2. J'ai hésité à y aller, mais Adjani m'horripile tellement que j'ai fini par renoncer. Tu me confirme que je n'ai pas raté grand-chose.

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    1. L'essence même du film "pas nécessaire". Pauvre Astier :-(

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