Le dernier billet à propos de série remonte à bien trop longtemps, je vais essayer d'en faire plus régulièrement. Pour me rattraper, je vous ai concocté une série de trois billet avec : les nouveautés qui valent la peine de la saison et une petite récap de ce que j'ai regardé depuis la rentrée de mars avec ce que j'ai aimé... et ce que je n'ai pas aimé. Mais commençons par ce qui vous intéresse probablement le plus : les découvertes, et le printemps 2013 a été aussi riche en belles surprises qu'en pluviométrie. Je vous préviens, l'ambiance générale est sombre, violente, torturée, peut-être que les scénaristes avaient prévus la saison que nous avons subie.
Vikings
La chaîne History n'a pas toujours (c'est le moins que l'on puisse dire) réussi ses séries. Quand Vikings a été annoncée, j'ai regardé le premier épisode par curiosité, j'ai toujours été très intriguée par ce peuple, mais en m'attendant à abandonner avant la fin. La surprise a été d'autant plus excellente quand je me suis rendue compte de la facture artistique proposée. Une reconstitution très impressionnante de costumes, décors et maquillages, qui surfe sur la vague de Game of Thrones. Un peu de désaturation (mais pour une fois, ça colle au discours), de la brume et des visages burinés mettent en valeur les yeux bleus glacier du héros déterminé à tenter le voyage à l'Ouest alors que le chef de son village s'y oppose. Ragnar, le héros, m'a envoûtée au premier regard, mais la série ne tient pas que sur ses épaules. Elle est vraiment bien construite, belle à regarder et intelligemment racontée. Les personnages sont complexes et j'ai vraiment l'impression d'avoir appris des choses sur cette culture et ce peuple avec cette première saison fabuleuse. Coup de coeur.
La chaîne History n'a pas toujours (c'est le moins que l'on puisse dire) réussi ses séries. Quand Vikings a été annoncée, j'ai regardé le premier épisode par curiosité, j'ai toujours été très intriguée par ce peuple, mais en m'attendant à abandonner avant la fin. La surprise a été d'autant plus excellente quand je me suis rendue compte de la facture artistique proposée. Une reconstitution très impressionnante de costumes, décors et maquillages, qui surfe sur la vague de Game of Thrones. Un peu de désaturation (mais pour une fois, ça colle au discours), de la brume et des visages burinés mettent en valeur les yeux bleus glacier du héros déterminé à tenter le voyage à l'Ouest alors que le chef de son village s'y oppose. Ragnar, le héros, m'a envoûtée au premier regard, mais la série ne tient pas que sur ses épaules. Elle est vraiment bien construite, belle à regarder et intelligemment racontée. Les personnages sont complexes et j'ai vraiment l'impression d'avoir appris des choses sur cette culture et ce peuple avec cette première saison fabuleuse. Coup de coeur.
Orphan Black
Sur un quai de gare, Sarah -une jeune rebelle très rebelle oh mon dieu tout cet eyeliner noir- croise le regard d'une autre fille, Beth, qui lui ressemble trait pour trait. Celle-ci enlève ses talons, pose son sac et se jette sous le train qui passe. Sarah, sur un coup de tête, part avec le sac de Beth. Leur ressemblance est trop troublante, Sarah s'interroge et décide de prendre la place de Beth. Ce début peut paraître vu mille fois, et effectivement, ce n'est pas bien original. Mais c'est ensuite que ça s'améliore, Beth et Sarah ne sont pas les seules, il y en a d'autres, nombreuses. Et le parcours de Sarah (et des autres) pour tenter de comprendre qui elles sont est tout à fait intéressant. L'actrice principale, Tatiana Maslany, joue jusqu'à 8 rôles différents, mais en particulier 5, de manière plus que convaincante, c'est bluffant. Mais sa performance d'actrice se fait totalement oublier. On voit vraiment 4 personnes différentes dans la même pièce.
Si vous aimez les séries policière, les séries qui parlent d'identité, les séries d'action, les personnages féminins forts et complexes, les complots scientifiques, foncez. La première saison vient de s'achever, une communauté de fans est déjà constituée, j'en fais partie, vivement la suite.
Top of the Lake
De plus en plus de réalisateurs se lance dans leur série ou mini-série. Pour Top of the Lake, c'est Jane Campion qui s'y colle. Dans un territoire isolé en Australie, une communauté de femmes, menées par une leader étrange (campée par Holly Hunter) s'installe dans quelques containers déposés au bord d'un lac. Dans le village à proximité, une fille de 12 ans disparaît. Un femme policier de la capitale (la formidable Elisabeth Moss qui incarne également Peggy Holson dans Mad Men), en visite chez sa mère, se voit confier l'enquête. Si vous connaissez Jane Campion, vous vous doutez que les personnages sont incroyablement fouillés et complexes, que c'est sublime visuellement, que la musique est envoûtante et que le scénario évite toute facilité. C'est exactement ça, Jane Campion fait du cinéma pour la télévision.
L'ambiance est sombre, torturée, parfois violente, souvent dérangeante, on souffre pour et avec les personnages, c'est intelligent, subtile, ça pose des questions morales, c'est lent et ça prend le temps de l'exposition. Tout à fait différent de ce qui est fait ailleurs. Il n'y a malheureusement que 6 épisodes d'une heure à cette mini-série. J'aurais bien suivi l'enquêtrice Robin Griffin pour quelques saisons de plus. Et je ne suis pas la seule.
The Fear
A Brighton, le chef de la mafia du coin, Richie Beckett, commence à se faire vieux. Il considère ses deux fils comme des ratés et commence à angoisser pour l'avenir, surtout que l'un de ses fils fricote d'un peu trop près avec leurs rivals albanais. On pense avoir affaire à une mini-série de gangsters. Mais c'est bien plus intéressant que ça. Richie Beckett est incarné par le fabuleux Peter Mullan qui nous propose un personnage dont la dégénérescence mentale devient le centre malsain de ces quelques épisodes angoissants. La violence extérieure n'est rien comparée à celle qu'il vit face à ses perceptions qui le trompent. Fascinant combat interne au coeur duquel nous sommes plongés par de très nombreux gros plans sur son regard, hypnotisant. (Cette série a été diffusée en automne 2012, j'avais oublié de vous en parler, je répare cette erreur grâce à Top of the Lake où Peter Mullan incarne à nouveau un malade mental, d'un autre genre, tout aussi glaçant.)
The Bletchley Circle
Angleterre, début des années 1950, une mère de famille tout ce qu'il y a de plus respectable et rangée, s'interroge (en secret de son mari et de ses enfants, évidemment) sur une série de meurtres. Elle finit par rassembler certains faisceaux d'indices et va voir la police avec ses conclusions. Police qui, bien évidemment, lui rit au nez. Oui mais Susan n'a pas toujours été une mère au foyer, durant la guerre, Susan faisait partie du service de décryptage britannique, installé à Bletchley Park. Elle va donc voir 3 de ses amies qui en faisaient partie également et elles commencent à enquêter sur ce tueur en série, malgré les refus de la police et de leurs proches de les aider. Ces héroïnes sont fabuleuses, la misogynie de cette époque où les femmes ont dû quitter leurs postes à la fin de la guerre pour le "rendre" aux hommes, est très bien dépeinte, la plongée visuelle dans les années 50 tout à fait délicieuse. Trois épisodes pour cette mini-série qui sont bien trop vite terminés.
De plus en plus de réalisateurs se lance dans leur série ou mini-série. Pour Top of the Lake, c'est Jane Campion qui s'y colle. Dans un territoire isolé en Australie, une communauté de femmes, menées par une leader étrange (campée par Holly Hunter) s'installe dans quelques containers déposés au bord d'un lac. Dans le village à proximité, une fille de 12 ans disparaît. Un femme policier de la capitale (la formidable Elisabeth Moss qui incarne également Peggy Holson dans Mad Men), en visite chez sa mère, se voit confier l'enquête. Si vous connaissez Jane Campion, vous vous doutez que les personnages sont incroyablement fouillés et complexes, que c'est sublime visuellement, que la musique est envoûtante et que le scénario évite toute facilité. C'est exactement ça, Jane Campion fait du cinéma pour la télévision.
L'ambiance est sombre, torturée, parfois violente, souvent dérangeante, on souffre pour et avec les personnages, c'est intelligent, subtile, ça pose des questions morales, c'est lent et ça prend le temps de l'exposition. Tout à fait différent de ce qui est fait ailleurs. Il n'y a malheureusement que 6 épisodes d'une heure à cette mini-série. J'aurais bien suivi l'enquêtrice Robin Griffin pour quelques saisons de plus. Et je ne suis pas la seule.
The Fear
A Brighton, le chef de la mafia du coin, Richie Beckett, commence à se faire vieux. Il considère ses deux fils comme des ratés et commence à angoisser pour l'avenir, surtout que l'un de ses fils fricote d'un peu trop près avec leurs rivals albanais. On pense avoir affaire à une mini-série de gangsters. Mais c'est bien plus intéressant que ça. Richie Beckett est incarné par le fabuleux Peter Mullan qui nous propose un personnage dont la dégénérescence mentale devient le centre malsain de ces quelques épisodes angoissants. La violence extérieure n'est rien comparée à celle qu'il vit face à ses perceptions qui le trompent. Fascinant combat interne au coeur duquel nous sommes plongés par de très nombreux gros plans sur son regard, hypnotisant. (Cette série a été diffusée en automne 2012, j'avais oublié de vous en parler, je répare cette erreur grâce à Top of the Lake où Peter Mullan incarne à nouveau un malade mental, d'un autre genre, tout aussi glaçant.)
Angleterre, début des années 1950, une mère de famille tout ce qu'il y a de plus respectable et rangée, s'interroge (en secret de son mari et de ses enfants, évidemment) sur une série de meurtres. Elle finit par rassembler certains faisceaux d'indices et va voir la police avec ses conclusions. Police qui, bien évidemment, lui rit au nez. Oui mais Susan n'a pas toujours été une mère au foyer, durant la guerre, Susan faisait partie du service de décryptage britannique, installé à Bletchley Park. Elle va donc voir 3 de ses amies qui en faisaient partie également et elles commencent à enquêter sur ce tueur en série, malgré les refus de la police et de leurs proches de les aider. Ces héroïnes sont fabuleuses, la misogynie de cette époque où les femmes ont dû quitter leurs postes à la fin de la guerre pour le "rendre" aux hommes, est très bien dépeinte, la plongée visuelle dans les années 50 tout à fait délicieuse. Trois épisodes pour cette mini-série qui sont bien trop vite terminés.
The Fall
Encore une histoire de tueur en série. Encore une héroïne. Mais cette fois la série se décline au présent et à Belfast, et l'héroïne n'est autre que Scully aka Gillian Anderson. On ne peut s'empêcher de la retrouver, mais c'est pour l'effacer aussi vite de sa mémoire tant le personnage de Stella Gibson, spécialiste en serial killer est éloigné de Dana Scully. The Fall vient de commencer, je n'ai vu que quatre épisodes pour l'instant, mais je ne la lâcherai plus. La construction est passionnante, dès le premier épisode, on connaît le tueur, on le suit d'ailleurs la moitié du temps. L'autre moitié est consacré à l'enquête policière. Et épisode par épisode, le filet se resserre. Encore une série sombre, encore une série avec de la violence, de la lenteur, des questions morales et des personnages troubles et complexes. Encore une série à suivre, j'espère qu'elle ne se ternira pas.
Hannibal
Un petit bémol pour cette dernière découverte qui n'est pas à la hauteur de celles que j'ai citées précédemment, mais tant qu'à parler de tueurs en série, Hannibal ne peut pas être omise. On parle évidemment de Hannibal Lecter, mais avant. Avant qu'il ne soit reconnu comme tel. Il est le psychiatre d'un professeur de criminologie, Will, qui collabore avec le FBI pour réaliser des portraits psychologiques de tueurs pour des meurtres particulièrement sordides. Le Dr Lecteur, sensé aider Will, se délecte en fait de ses tourments. L'ambiance est évidemment angoissante et certaines images presque pénibles, mais les repas de gourmet de Lecter où l'on ne peut s'empêcher d'imaginer des morceaux d'humain à chaque bouchée, entre deux dialogues brillants, sont assez savoureux. Le dispositif ne peut fonctionner bien longtemps, mais la première saison est tout à fait regardable.
Le prochain billet parlera des séries qui m'ont éblouie, malgré leur existence depuis de nombreuses saisons. Attendez-vous à encore quelque superlatifs pas du tout pondérés. Mais je les ferai suivre par un billet sur les séries qui m'ont déçue, pour faire oublier l'impression que je suis extatique. Et si vous m'en voulez de vous faire envie avec toutes ces séries que je viens de citer, j'ai plusieurs excuses ; d'abord la plupart d'entre elles sont des mini-séries, ensuite je vais vous faire gagner du temps bientôt avec ce que vous pouvez vous passer de regarder, et enfin, vous devriez plutôt me remercier, bande d'ingrats.
Viking j'ai adoré, il y aura une autre saison en 2014 je crois, c'est trop loin!
RépondreSupprimerTu m'as bien donné envie avec orphan black, the bletchley circle qui était déjà sur la liste et the fall. Tant mieux parce que j'arrive à la fin de plein de séries, alors je renouvelle mon stock!
Ravie que ce soit utile !
SupprimerLes billets séries et films je suis toujours motivée. Je commente pas beaucoup mais toujours assidue!
SupprimerMerci pour ce billet ! Cela confirme le fait que je dois continuer à regarder Vikings et commencer Top of the lake.
RépondreSupprimerBletchley Circle était une de mes bonnes découvertes de l'année passée. Une deuxième saison serait commandée.
Je rajouterais à ta liste la mini-série Hit&Miss avec Chloé Sevigny mais tu l'as peut-être déjà vue (ou même déjà commentée ici).
Oui, j'ai parlé de Hit & Miss à l'été 2012, ici : http://funambuline.blogspot.ch/2012/08/series-printemps-ete-2012.html ;-)
SupprimerOuaip, tu achèves de me donner envie de Vikings, tiens...
RépondreSupprimerUne serie qui pourrait peut être te plaire : Real Humans qui est passée sur arte.
RépondreSupprimerMerci, elle est sur ma liste.
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