Je vous avais raconté que j'allais à un concours de cuisine et je ne vous ai même pas raconté le concours, shame on me, allez hop, en piste, faisons de la pub pour un des cinéma à la programmation la plus audacieuse de la région : Le Royal (qui a maintenant une page FB qui annonce la programmation et autres événements).
Tout l'été, chaque week-end, une soirée thématique est proposée. Par exemple la soirée du temps qui passe, avec The Sandman (un film suisse que j'ai malheureusement raté lors de ses minuscules 2 semaines de présence à l'écran à Lausanne) et The Best Exotic Marigold Hotel, avec, bien sûr, un buffet entre les deux films (qui sent le long mijotage). Il y aura aussi la soirée Woody, avec le documentaire sur Woody Allen et son dernier film. Je vous laisse aller regarder le programme en détails, ça vaut la peine, non seulement car vous allez passer d'excellents moments, mais en plus parce que c'est important de soutenir les lieux culturels dans les petites villes, d'autant plus quand ils sont aussi intelligemment tenus. Mais cessons de lancer des fleurs et entammons le nerf de la guerre : la bouffe.
Grâce à mon évidente gourmandise omniprésente omniscience culinaire, j'ai été invitée à faire partie du jury qui devait goûter et décerner les prix du concours culinaires de la journée. Il y a eu des participations très diverses, de la tarte aux lentilles, des sorbets aux billes de champagne, de la salade aux milles ingrédients au sirop de sureau, la seule constante était l'utilisation de produits de saison.
Deux représentants de Terre Ferme sont venus avec les bras plus que chargés de prix divers tous produits par des agriculteurs de la région : paniers de légumes, huile, vin, pesto, etc. (Si vous habitez dans la région d'Yverdon, Granson, Yvonand ou Sainte-Croix, c'est l'association d'agriculture contractuelle de proximité la plus complète. N'hésitez plus !) Le Royal avait également prévu des abonnements et des invitations pour les soirées spéciales, à distribuer aux gagnants. Il y avait tellement de prix que la difficulté a été de les distribuer à tout le monde sans qu'il nous en reste sur les bras.
J'ai dû monter sur scène (j'adore ça autant que d'être filmée, c'est dans ces moments où j'ai le visage rouge, suant et ou je bafouille pour donner l'impression que je maîtrise, ce qui donne évidemment l'impression inverse, et évidemment je ne sais pas tenir un micro, vu que je déteste ma voix) pour donner la liste des gagants, du sorbet aux fraises cueillies le matin même en passant par la tarte délicieuse de la libraire (qui pensait être une mauvais cuisinière, pffff, n'importe quoi, elle était sublime votre tarte Simone !), de la "chantilly fromboise et ses perles de champagne" (oui, parfaitement, de la cuisine moléculaire faite à partir d'une glacière par un jeune homme n'ayant probablement même pas le droit de le boire le fameux champagne, impressionnant) aux sorbets/glaces/sirop au sureau (ne me parlez plus de sureau), du velouté de carottes au lentilles à l'indienne (dans la plus jolie casserole du monde), j'en passe et des meilleures. Le choix était dur mais c'était intéressant à faire et à juger.
J'ai terminé la soirée par une fraîcheur du soir de la Brasserie des Trois Dames bien méritée. Sainte-Croix est un bien joli coin.
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